Le maréchal Haftar cherche un soutien à Athènes avant la conférence de Berlin

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Le maréchal Khalifa Haftar et le ministre grec des affaires étrangères, Nikos Dendias, le 17 janvier à Athènes.
Le maréchal Khalifa Haftar et le ministre grec des affaires étrangères, Nikos Dendias, le 17 janvier à Athènes. COSTAS BALTAS / REUTERS

A deux jours de la conférence de paix sur la Libye à Berlin, Athènes a reçu vendredi 17 janvier la visite surprise du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est de la Libye, qui s’oppose au gouvernement de Tripoli. La Grèce n’a pas été invitée aux pourparlers qui se tiendront dimanche dans la capitale allemande, malgré l’intense activité diplomatique du premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et de son ministre des affaires étrangères, Nikos Déndias, qui ces deux derniers mois se sont rendus en Libye, à Chypre, en Egypte et aux Etats-Unis.

Le rapprochement entre le gouvernement grec et le maréchal Haftar s’est concrétisé le 27 novembre 2019, lors de la signature de l’accord maritime et militaire entre le président turc, Recep Tayyip Erdogan et Faïez Sarraj, chef du gouvernement libyen d’accord national (GAN), qui selon Athènes viole sa souveraineté sur des zones maritimes proches d’îles grecques.

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Pour Athènes, une solution au problème libyen doit passer par l’annulation de cet accord turco-libyen. Aussi la Grèce souhaite-t-elle que soit évoqué, à Berlin, le sujet de l’interventionnisme turc dans la région de la Méditerranée orientale, riche en hydrocarbures.

Un « message » envoyé à Ankara

« L’Europe a une position commune, et reconnaît le fait que [cet] accord est nul et non avenu », a insisté, vendredi, Nikos Déndias. Les partenaires européens de la Grèce ont d’ailleurs, à plusieurs reprises, condamné les velléités turques envers un « pays membre de l’UE ». Mais pour la chancelière allemande, Angela Merkel, qui s’est entretenue au téléphone avec Kyriakos Mitsotakis vendredi, la conférence de Berlin vise « à installer la paix et la stabilité en Libye, et ne porte pas sur les questions de zones maritimes en Méditerranée orientale ».

D’après les médias grecs, la visite du maréchal Haftar à Athènes avant la tenue de la conférence de Berlin est essentiellement un « message » envoyé à Ankara, qui, ces derniers mois, a multiplié les provocations envers ses voisins. Il s’agirait ainsi d’isoler diplomatiquement le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

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Le maréchal Haftar, quant à lui, comptait sur la présence d’un allié sûr à Berlin et avait déclaré jeudi qu’exclure la Grèce de cette conférence était « une erreur ». Selon l’analyste en géopolitique Alexandros Niklan, le maréchal Haftar avait tout à gagner à être pris au sérieux, et comme un interlocuteur de premier plan, par la Grèce, pays de l’Union européenne et membre de l’OTAN. Comme Athènes, l’homme fort de l’Est libyen voudrait créer un axe Grèce-Chypre-Egypte-Israël-Libye et faire avorter toute tentative expansionniste de la Turquie.

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