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D’après une étude de la fondation allemande Bertelsmann, le marché unique accroîtrait le revenu des citoyens de 840 euros par an en moyenne. Un chiffre qui masque toutefois des disparités importantes.
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A l’heure du choix, celui d’aller voter aux élections européennes du 26 mai pour l’une des 33 listes en lice dans l’Hexagone, cette question mérite d’être posée : quels sont les bénéfices concrets de ce qu’on appelle le marché intérieur de l’Union européenne (UE) ? La fondation allemande Bertelsmann s’est attachée à y répondre, dans une étude publiée mercredi 8 mai.
A l’en croire, tous les territoires ayant accès à ce marché sans frontières en profitent. Il s’agit de la plus vaste zone économique unifiée du monde, avec environ 500 millions de citoyens consommateurs, répartis sur les 28 pays membres de l’UE (en comptant le Royaume-Uni), et quatre pays ayant signé des accords pour y accéder (Islande, Liechtenstein, Norvège, Suisse). En moyenne, le marché unique accroît le revenu des citoyens de 840 euros par an.
Toutefois, au sein de cet espace, les contrastes sont saisissants. Zurich, Londres et Bruxelles sont les trois zones où le bénéfice est le plus élevé : 3 590 euros par habitant pour la première, 2 700 pour la deuxième et 2 470 pour la troisième. « Cela signifie que, parmi les principaux bénéficiaires du marché unique, on trouve des zones hors de l’UE ou qui pourraient la quitter [en raison du Brexit] », soulignent les économistes Giordano Mion, de l’Université du Sussex, et Dominic Ponattu, de la fondation Bertelsmann.
Les gagnantes du marché intérieur sont les régions les plus urbanisées et industrialisées, celles qui attirent des travailleurs qualifiés et mobiles
Pour parvenir à ces résultats, les experts se sont appuyés sur les échanges pouvant être considérés comme spécifiquement générés par cet espace économique commun, achevé sous sa forme actuelle en 1993, avec ses quatre principes fondateurs : la liberté de circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.
Les gagnantes du marché intérieur sont les régions les plus urbanisées et industrialisées, celles qui attirent des travailleurs qualifiés et mobiles. Assez logiquement, les citoyens des régions rurales excentrées de l’est et du sud de l’Europe (les Bulgares, les Roumains ou les Grecs) captent moins de bénéfices, avec des surcroîts de richesse allant seulement de 117 à 500 euros par an et par citoyen.
Effets pervers
Autre constat : ce ne sont pas les économies les plus importantes de l’UE qui en tirent le plus avantage (les Français perçoivent 1 074 euros par an, et les Allemands, 1 046 euros), mais plutôt de petites économies particulièrement tournées vers les exportations, très compétitives et géographiquement centrales, situées à des carrefours commerciaux ancestraux. Ainsi de la Suisse (2 900 euros de gains par habitant au niveau de la fédération), du Luxembourg (2 800 euros), de la Belgique, de l’Autriche ou des Pays-Bas.
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