Le Letton Valdis Dombrovskis, nouveau commissaire européen au commerce

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Son agenda était déjà chargé, entre la mise en musique du plan de relance européen à 750 milliards d’euros sur lequel les Vingt-Sept se sont mis d’accord cet été pour affronter les ravages économiques dus au Covid-19, les mesures à prendre pour tenter d’éviter que les frontières intérieures à l’Union européenne (UE) ne se referment les unes après les autres en raison de la propagation du virus sur le Vieux Continent, ou encore la préparation du discours sur l’état de l’UE qu’elle doit prononcer devant le Parlement européen le 16 septembre.

Mais voilà qu’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a dû se pencher sur la constitution de son équipe, puisqu’elle a perdu son commissaire au commerce, l’Irlandais Phil Hogan, poussé à la démission fin août pour avoir enfreint les restrictions mises en place dans son pays pour lutter contre la pandémie.

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Mardi 8 septembre, elle a annoncé qu’il serait remplacé par le Letton Valdis Dombrovskis, son vice-président exécutif, qui était jusque-là chargé des services financiers. Lesquelles attributions seront confiées à Mairead McGuinness, l’un des deux noms qu’avait proposés Dublin pour remplacer Phil Hogan.

Une équipe paritaire

Ursula von der Leyen a profité de cette réorganisation pour construire une équipe paritaire là où, avant la démission de Phil Hogan, celle-ci comptait quinze hommes et douze femmes (dont elle-même). Bien sûr, Mairead McGuinness n’a pas été choisie que pour son genre : elle connaît bien la matière communautaire − elle est vice-présidente du Parlement européen −, mais son choix permet à la présidente de tenir une promesse qu’elle avait faite lors de sa nomination.

Pour autant, la présidente de la Commission se serait bien passée de ce mini-remaniement. D’autant qu’elle sait, pour l’avoir vécu il y a près d’un an, que l’exercice peut vite dégénérer. Les équilibres à trouver – politique, géographique, de genre… – sont tellement complexes que le moindre faux pas peut mettre en péril la plus fine des constructions. On l’a vu quand les eurodéputés ont, en octobre 2019, retoqué la candidature de trois commissaires, dont celle de la Française Sylvie Goulard, proposée par Emmanuel Macron.

La simplicité voulait que l’ancienne ministre d’Angela Merkel nomme, pour remplacer le partant, l’un des deux candidats que lui a soumis Dublin – Mairead McGuinness, donc, et l’ancien vice-président de la Banque européenne d’investissement Andrew McDowell.

Un poste exposé et stratégique

Mais la politique a ses raisons que la simplicité ignore. Car les traités européens, qui assurent une certaine indépendance à la Commission par rapport aux Etats membres, sont clairs : un pays n’est en aucun cas propriétaire de son portefeuille à Bruxelles et un gouvernement ne peut renvoyer un commissaire dont il a proposé la nomination, quand bien même il changerait de majorité ou traverserait une crise particulière. Or si Phil Hogan a fini par démissionner, c’est sous la pression de Dublin et, « de ce point de vue, c’est contraire aux traités », juge un diplomate.

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