Le jugement en Irak des combattants étrangers de l’EI est de plus en plus compromis

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Face à l’instabilité sociale et politique dans le pays, Bagdad ne souhaite plus récupérer les djihadistes détenus dans le nord-est de la Syrie, notamment les Européens.

Par , et Publié aujourd’hui à 03h38

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Au camp d’Al-Hol, qui abrite des familles de combattants étrangers de l’organisation Etat islamique, dans le nord-est de la Syrie, le 17 octobre.
Au camp d’Al-Hol, qui abrite des familles de combattants étrangers de l’organisation Etat islamique, dans le nord-est de la Syrie, le 17 octobre. DELIL SOULEIMAN / AFP

L’option d’un jugement à Bagdad des combattants étrangers de l’organisation Etat islamique (EI) toujours détenus dans les prisons du nord-est de la Syrie semble de plus en plus compromise, du fait de l’instabilité politique et des réticences croissantes des autorités irakiennes. « Nous allons récupérer et juger uniquement les ressortissants irakiens. On ne sera pas responsables des combattants étrangers. La proposition d’en recevoir certains a été rejetée », assure un diplomate irakien. Evoquant les manifestations massives qui ont repris à Bagdad et dans le sud chiite du pays, jeudi 24 octobre au soir, après une semaine de mobilisation durement réprimée au début du mois, au prix de 157 morts, ce diplomate estime qu’« une telle éventualité est difficilement envisageable au vu de la situation interne en Irak. Il en va de la stabilité du pays ».

Lire aussi Les manifestations en Irak ont fait 157 morts, en majorité à Bagdad ; des commandants limogés

La position irakienne a été notifiée au ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, lors de sa visite à Bagdad, le 17 octobre. Son homologue irakien, Mohamed Ali Al-Hakim, avait alors déclaré au sujet des combattants étrangers que « les pays concernés doivent prendre des mesures nécessaires et appropriées pour les juger ». Le lendemain, à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, M. Le Drian avait toutefois annoncé la mise en place « très prochainement » d’une nouvelle coopération entre Paris et Bagdad sur les volets « humanitaire, judiciaire et pénitentiaire », qui pourrait concerner des ressortissants français considérés comme justiciables devant les tribunaux irakiens.

Soixante combattants français seraient encore détenus, avec 2 500 à 3 000 autres combattants étrangers, dans les prisons sous contrôle des forces kurdes syriennes. Près de 400 femmes et enfants français se trouvent parmi les 12 000 étrangers hébergés dans les camps de déplacés du nord-est syrien. Selon une source bien informée, des ressortissants français ou des francophones pourraient aussi figurer parmi la cinquantaine de combattants étrangers transférés de Syrie vers l’Irak par les Américains avant l’offensive turque sur le nord de la Syrie, le 9 octobre.

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