« Le jour où j’ai été interdit de séjour au Sénégal » – Jeune Afrique

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Tiken Jah Fakoly, le 3 mai 2021, à Clichy, vainqueur des Victoires de la musique en 2003 dans la catégorie reggae.

Tiken Jah Fakoly, le 3 mai 2021, à Clichy, vainqueur des Victoires de la musique en 2003 dans la catégorie reggae. © François Grivelet pour JA

En 2007, le reggaeman sommait Karim Wade de s’expliquer sur l’utilisation de fonds publics et essuyait les foudres de son président de père. Un épisode qui contribua à bâtir la notoriété du chanteur hors de sa Côte d’Ivoire natale. Témoignage.


 J’étais au Sénégal en 2007. Je jouais à l’Institut français de Dakar dans le cadre d’un festival de rap. Nous étions en pleine polémique sur Karim Wade, le fils du président Abdoulaye Wade. Il avait été convoqué par l’Assemblée nationale pour s’expliquer sur des travaux qu’il avait faits à Dakar pour le sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui devait se tenir l’année suivante, mais il refusait de s’y rendre. 

Comme Karim Wade était ministre et qu’il gérait des fonds publics, il me semblait important qu’il rende des comptes. J’ai donc prononcé un petit discours sur scène et j’ai dit qu’il devait s’expliquer devant les députés. Puis j’ai ajouté que si Abdoulaye Wade ne voulait pas que son fils aille à l’Assemblée nationale, qui était à l’époque dirigée par Macky Sall, il aurait fallu le laisser dans son berceau, à la maison, et ne pas le mêler à la politique. J’ai enchainé avec mon titre Quitte le pouvoir et le concert s’est terminé sans encombre.

Rencontre avec Abdoulaye Wade



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JeuneAfrique

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