Le Hirak conteste l’« Algérie nouvelle » vantée par le régime

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Des étudiants manifestent contre le pouvoir algérien, le 18 février, à Alger.
Des étudiants manifestent contre le pouvoir algérien, le 18 février, à Alger. RYAD KRAMDI / AFP

« Ils bloquent toutes les rues, là. A vendredi… », lâche une manifestante, dépitée. Ce 18 février, à midi, la manifestation algéroise du mardi, dite des « étudiants », a vu sa tentative de modifier le parcours toléré par les autorités tourner court. Réaction immédiate des forces de l’ordre déployées en masse : bousculades, interpellations. Un journaliste est malmené, ses lunettes brisées.

Devenu depuis un an une « tradition » respectée avec plus ou moins d’assiduité par les étudiants, militants et inconditionnels du Hirak, le mouvement populaire, le défilé du mardi s’élance de la place des Martyrs en direction de la Grande Poste et de la fac centrale. Mais pas question d’aller plus loin. Sauf quand, sous la pression d’une foule trop dense, la police laisse faire. Pas cette fois. « Ce n’est pas le moment ! », explique à une passante un officier, radio en main.

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Le moment est pourtant singulier, à quelques jours du premier anniversaire de l’irruption du soulèvement populaire – le Hirak – qui a fait abdiquer l’ancien président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, et un peu plus de deux mois après l’élection contestée de son successeur, Abdelmadjid Tebboune. S’il peut présenter des signes d’essoufflement, le Hirak continue de structurer la vie politique et médiatique du pays. Et pour les manifestations appelées à commémorer le « 22 février » vendredi et samedi, les activistes du Hirak espéraient un regain de mobilisation.

« On ne va pas s’arrêter »

Ce mardi, il s’agissait de marquer le coup en attendant vendredi. Même si, çà et là, on pestait contre les « marcheurs du week-end » dont on aurait eu bien besoin. Un an et 52 vendredis après le « 22 », les hirakistes estiment toujours que l’objectif principal de la révolution – le changement de régime en faveur d’un « Etat civil et non militaire » – n’a pas été atteint. « Un pays où des millions de gens manifestent pendant un an, ça n’existe pas. Et nous, cela fait un an qu’on manifeste. Avec des hauts et des bas, bien sûr. J’ai même connu des vendredis où la faiblesse des marches m’avait secoué. Mais ces dernières semaines, ça remonte. Et on ne va pas s’arrêter tant que le système refuse de dialoguer et que la répression continue », annonce Lyes, résumant l’humeur des marcheurs. « Et vendredi, ce sera très fort. »

La gendarmerie a pris les devants. Dès mercredi soir, des barrages filtrants ont été installés aux abords de la capitale, afin de la fermer hermétiquement aux véhicules venant de l’est du pays.

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