le gouvernement renonce à taxer l’accès aux soins des personnels de santé étrangers

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Panique à Downing Street ? Le premier ministre, Boris Johnson, a renoncé, jeudi 21 mai au soir, à faire payer l’accès au système hospitalier britannique aux personnels soignants d’origine étrangère, alors qu’il avait confirmé cette mesure vingt-quatre heures plus tôt à la Chambre des communes. Mercredi 20 mai, Priti Patel, sa ministre de l’intérieur, avait déjà accepté, en urgence, d’étendre aux familles de tous les salariés étrangers du National Health Service (NHS, le service de santé britannique) un droit de séjour indéfini au Royaume-Uni s’ils mouraient du Covid-19, y compris pour les familles des brancardiers ou des personnels de ménage.

La pression était devenue trop forte, y compris dans les rangs du Parti conservateur, où de plus en plus de voix n’hésitaient plus ces dernières heures à défier le premier ministre. Accepter que la « surcharge », la taxe exigée des résidents étrangers (non européens) pour accéder au système hospitalier national, passe de 400 livres annuelles actuellement à 624 livres en octobre prochain, y compris pour les personnels de santé qui ont, si nombreux, aidé les Britanniques à surmonter l’épidémie de Covid-19 ? Selon des chiffres de juillet 2019, 13,1 % des personnels du NHS n’ont pas la nationalité britannique ; la proportion monte à 17 % pour les employés des maisons de retraite – souvent payés au salaire minimum et en contrats précaires.

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Une taxe « immorale »

Cette surtaxe serait « perçue comme méchante et mesquine », a souligné sur Twitter le député conservateur Roger Gale, jeudi, expliquant s’être rallié à un groupe transpartisan d’élus réclamant l’abrogation d’une mesure introduite par le gouvernement Cameron en 2015, bien avant la crise du Covid-19. Cette « surcharge » est « immorale », a également jugé Chris Patten, ancien président du parti tory, sur la BBC. Et l’ex-député et commissaire européen d’ajouter :

« Nous dépendons de gens qui viennent de l’étranger pour [faire fonctionner] nos maisons de retraite, je trouve qu’il est monstrueux de traiter ainsi des gens venus d’ailleurs pour aider et risquer leur vie dans des circonstances si difficiles. »

William Wragg, président de la commission service public de Westminster, Bob Neill, celui de la commission justice, et Robert Halfon, à la tête de la commission éducation, leur ont emboîté le pas. Tout comme l’Evening Standard, le quotidien dirigé par George Osborne, ex-chancelier de l’Echiquier de David Cameron, qui a appelé Boris Johnson « à faire volte-face avant que cela ne devienne trop embarrassant ».

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