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La ministre espagnole des finances, Maria Jesus Montero, l’a encore répété le jeudi 6 août : le gouvernement entend discuter « avec tous les partis » afin de trouver des « consensus » pour l’élaboration de la loi de budget 2021. Cependant, cette quête promet d’être complexe. Le gouvernement espagnol a essuyé un échec le 23 juillet, quand les députés ont rejeté, à 171 voix pour et 175 contre, le plan de mesures sociales visant à aider les collectifs les plus vulnérables à la pandémie. Pour les partis de la gauche indépendantiste basque et catalane, le texte n’allait pas assez loin. Pour les libéraux et la droite, l’exclusion des établissements scolaires privés sous contrat des aides de 2 milliards d’euros prévues pour renforcer l’enseignement le rendait trop « idéologique ».
Ce plan prévoyait aussi de nouvelles aides à la dépendance, la médicalisation des résidences pour personnes âgées − lesquelles devaient être pour cela rattachées à un centre médical ou un hôpital −, des restrictions aux expulsions immobilières et des subventions destinées au logement, au développement rural ou à l’attention des migrants…
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et Unidas Podemos (gauche radicale) ne comptent que 155 députés sur 350. Pour compléter sa majorité, le PSOE cherche le soutien des libéraux de Ciudadanos, voire du Parti populaire (PP, droite), afin de tisser de grands accords, quitte à mettre de côté l’abrogation promise de la réforme du travail de 2012 et les augmentations d’impôts pour les plus riches et les grandes entreprises, figurant sur l’accord de coalition avec Podemos.
Stratégie électorale
Mais pour la gauche radicale, il n’est pas question de s’appuyer sur la droite pour voter le budget. Le leader du parti, Pablo Iglesias, vice-président du gouvernement en charge des droits sociaux, fait encore confiance à la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), bien qu’elle ait fait faux bond à l’exécutif lors de votes cruciaux durant la pandémie, notamment pour la prolongation de l’état d’alerte.
M. Iglesias estime qu’il faudra repousser la présentation du projet de budget après les élections catalanes, attendues à l’automne. Ces dernières, pour des raisons de stratégie électorale et de rivalités entre partis indépendantistes, compliquent tout accord avec les partis catalans.
Mais d’autres divergences se manifestent aussi au sein de la coalition gouvernementale, au sujet de la monarchie, − Podemos plaide pour un référendum sur la République −, comme des migrants. Podemos demande la régularisation massive des quelque 600 000 migrants qui vivaient en Espagne au début de la pandémie. Mais le PSOE de Pedro Sanchez n’envisage pas de copier les exemples portugais ou italien de régularisation, même provisoire, des sans-papiers.
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