Le gouvernement espagnol demande l’extradition de Josu Urrutikoetxea

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L’ancien responsable de l’ETA, qui a annoncé la dissolution de l’organisation séparatiste basque, est en prison en France depuis le 19 mai.

Par Publié aujourd’hui à 09h39

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L’ancien dirigeant de l’organisation séparatiste basque Josu Ternera est escorté à la sortie du palais de justice, à Bonneville (Haute-Savoie), le 16 mai 2019.
L’ancien dirigeant de l’organisation séparatiste basque Josu Ternera est escorté à la sortie du palais de justice, à Bonneville (Haute-Savoie), le 16 mai 2019. Denis Balibouse / REUTERS

Le gouvernement espagnol a demandé officiellement à la France l’extradition de Josu Antonio Urrutikoetxea, alias Josu Ternera, vendredi 28 juin. « Tous doivent rendre des comptes devant la justice : nous n’oublions aucun attentat… », a déclaré la porte-parole de l’exécutif, Isabel Celaa.

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L’ancien dirigeant historique de l’organisation séparatiste basque ETA, arrêté à Sallanches (Haute-Savoie) le 19 mai après dix-sept ans de cavale et de clandestinité, est réclamé par l’Audience nationale, le tribunal chargé de juger des affaires internationales et de terrorisme.

Accusé pour son rôle présumé dans l’attentat contre la caserne de la garde civile de Saragosse, qui coûta la vie à onze personnes dont cinq enfants en 1987, Josu Urrutikoetxea se trouve actuellement en détention provisoire à la prison de la Santé, dans l’attente que la cour d’appel de Paris se prononce sur une possible libération conditionnelle et sur les mandats d’arrêt émis par l’Espagne.

Soutien d’intellectuels et de personnalités politiques

En France, plusieurs intellectuels et personnalités politiques ont apporté publiquement leur soutien à l’ancien etarra (membre de l’ETA), atteint d’une maladie grave, de José Bové au philosophe Alain Badiou en passant par l’ancienne juge Eva Joly.

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Qualifié d’« artisan de la paix » dans une récente tribune au Monde, signée notamment par l’ex-dirigeant du Sinn Fein irlandais, Gerry Adams, Josu Urrutikoetxea a participé à toutes les négociations entreprises avec les gouvernements successifs espagnols, de 1989 à 2006, à chaque fois rompues dans le sang. C’est lui qui a finalement lu le communiqué de dissolution du groupe terroriste basque, le 3 mai 2018.

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En Espagne, où la possibilité qu’il soit remis en liberté provisoire a provoqué un vif émoi dans l’opinion publique, il est associé aux pages les plus cruelles du terrorisme basque. « Josu Ternera doit rester en prison et ne jamais plus en sortir. Tout comme ses victimes ne sortiront jamais des cimetières. Nous ne cherchons pas vengeance, seulement justice », a publié un groupe de victimes de l’attentat de Saragosse dans une lettre ouverte à la société basque et française.

« Il symbolise l’histoire de l’ETA »

« Josu Ternera est la personnification de ce qu’a été l’ETA, résume Florencio Dominguez, expert de l’ETA, auteur de nombreux ouvrages sur la question et directeur du Centre pour la mémoire des victimes du terrorisme, en Espagne. C’est un personnage avec une portée symbolique comme aucun autre. Il est entré dans l’ETA en 1968, avant d’avoir 18 ans, et il a été le chef de l’appareil politique de 1979 à 1989. A ce titre, il était le responsable de la stratégie de l’organisation, comme par exemple celle d’augmenter la pression terroriste avant les négociations d’Alger de 1989 afin d’arriver en position de force devant un gouvernement espagnol affaibli. Il est le dernier qui reste de cette génération : il symbolise l’histoire de l’ETA. »

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