Le gouvernement chinois sur la défensive

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Le premier ministre, Li Keqiang, a dressé, mardi, un tableau sombre de la situation économique du pays à l’ouverture de la 13e Assemblée nationale populaire.

Par Frédéric Lemaître Publié aujourd’hui à 06h44, mis à jour à 06h51

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Le premier ministre chinois, Li Keqiang, à l’ouverture de la 13e Assemblée nationale populaire, à Pékin, le 5 mars.
Le premier ministre chinois, Li Keqiang, à l’ouverture de la 13e Assemblée nationale populaire, à Pékin, le 5 mars. ANDY WONG / AP

Une croissance en baisse, un chômage en hausse et un environnement international hostile. C’est un tableau sombre que le premier ministre chinois, Li Keqiang, a dressé, mardi 5 mars à l’ouverture de la 13e Assemblée nationale populaire. Dès la deuxième phrase de son discours présentant le rapport d’activité 2018 du gouvernement et les perspectives pour 2019, il a jugé que les Chinois étaient « confrontés à une situation complexe et difficile sur les plans intérieur et extérieur, comme on en a rarement connu depuis de nombreuses années ».

Les dangers sont davantage économiques et sociaux que militaires. La Chine va certes augmenter une nouvelle fois le budget consacré à la défense mais cette hausse ne sera « que » de 7,5 %. Moins que les 8,1 % de 2018. Même si les chiffres sont à relativiser, le budget militaire chinois (177,6 milliards de dollars) reste très inférieur aux 716 milliards de dollars dont bénéficie le Pentagone américain. Le premier ministre n’a d’ailleurs pas eu un mot pour les tensions en mer de Chine du sud et n’a évoqué Taïwan que succinctement à la toute fin de son discours.

Le chômage pourrait augmenter

Les questions économiques et sociales constituent clairement la priorité de 2019. La croissance qui s’est officiellement élevée à 6,6 % en 2018 devrait être comprise cette année entre « 6 % à 6,5 % » en raison notamment du « différend » commercial avec les Etats-Unis. Conséquence : le chômage pourrait augmenter. Li Keqiang l’a reconnu implicitement. Aujourd’hui, le taux officiel est de 3,8 % mais les sondages réalisés par l’institut de la statistique dans 31 villes indiquent qu’il serait de 4,9 %. Evoquant ce dernier chiffre, le premier ministre prévoit un taux d’« environ 5,5 % » alors que l’an dernier, il prévoyait un taux « inférieur à 5,5 % ».

Du coup, « la politique de priorité à l’emploi doit être appliquée dans tous les domaines. (…) Pour la première fois, la politique de priorité à l’emploi a été érigée au niveau de la macropolitique », a-t-il martelé. Impôts et taxes vont être réduits, tant pour les particuliers que pour les entreprises, quitte à laisser filer le déficit, porté à 2,8 % du produit intérieur brut (PIB), soit 0,2 point de pourcentage de plus qu’en 2018. Alors que l’inflation prévue est de 3 %, les dépenses budgétaires augmenteront, elles, de 6,5 %.

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