Le gouvernement britannique suscite la polémique en nommant l’ex-premier ministre australien Tony Abbott envoyé spécial au commerce

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Tony Abbott, alors premier ministre australien, en septembre 2015 à Canberra.

La gauche britannique y voit une preuve supplémentaire de la dérive populiste du gouvernement Johnson. Malgré la polémique, ce dernier a confirmé, vendredi 4 septembre, la nomination de l’ex-premier ministre australien Tony Abbott au poste d’émissaire du Royaume-Uni pour le commerce.

M. Abbott, 62 ans, va devenir membre d’un « conseil du commerce britannique » constitué d’une grosse dizaine de personnes censées user de leur influence pour promouvoir le Royaume-Uni « post-Brexit », et faciliter la signature de traités de libre-échange avec le reste du monde.

M. Abbott, ex-leader du parti Libéral australien, a brièvement dirigé le pays continent entre 2013 et 2015 et est devenu la cible des associations de défense du climat et des droits des LGBT, qui l’accusent d’être climatosceptique, misogyne et homophobe. En cause, son opposition au mariage entre personnes de même sexe et des propos répétés, mettant en doute la réalité du réchauffement climatique. En octobre 2017, par exemple, invité par un think tank britannique notoirement climatosceptique (la Global Warming Policy Foundation), M. Abbott avait estimé que le changement climatique « est plutôt une bonne chose ou du moins, crée plus de bien que de mal. »

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Renégociation de traités avec une quarantaine de partenaires

Très mobilisé ces derniers jours, un collectif d’activistes et d’artistes dont l’acteur Sir Ian McKellen ou le producteur de TV Russell T Davies, a réclamé que Boris Johnson « revienne sur sa décision ».

« Voilà un homme qui décrit l’avortement comme une solution de facilité et suggère que les hommes peuvent être mieux adaptés de par leur caractère et leur physiologie, à l’exercice de l’autorité » dénoncent-ils dans une lettre adressée à Downing Street. Keir Starmer, le leader du parti travailliste britannique a pour sa part exprimé ses « sérieuses préoccupations » : s’il était premier ministre, il « n’aurait pas nommé [M. Abbott] à ce poste ».

En visite dans la région de Birmingham vendredi, Boris Johnson a balayé les critiques, assurant que même s’il n’était « pas d’accord avec [M. Abbott] sur certains sujets », ce dernier « a été élu par le peuple de la grande nation libérale qu’est l’Australie ». Des voix outrées se sont pourtant élevées y compris dans propre camp conservateur. Cette nomination est « terrible », a ainsi déclaré au micro de la BBC, l’élue conservatrice Caroline Nokes, présidente de la commission parlementaire en faveur des femmes et de l’égalité.

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