Le gouvernement britannique refuse de venir en aide à GFG Alliance

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Sanjeev Gupta, à Londres (Royaume-Uni), le 28 janvier 2019.

L’empire sidérurgique construit en tout juste sept ans par Sanjeev Gupta vacille dangereusement. Vendredi 26 mars, le gouvernement britannique a refusé la demande de sauvetage financier lancée par l’homme d’affaires indo-britannique, selon plusieurs médias britanniques. Celui-ci avait réclamé 170 millions de livres (200 millions d’euros) pour permettre à son entreprise, GFG Alliance, de rester à flot. Le groupe, en grave difficulté depuis la faillite de Greensill, son principal financeur, emploie 2 000 personnes en France et possède des usines stratégiques, dont celle d’Hayange (Moselle), qui fabrique les rails de la SNCF, ou Aluminium Dunkerque, la plus grande fonderie d’Europe.

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Le refus du gouvernement britannique est sec et sans appel, dans une lettre de quelques paragraphes seulement. Explication : GFG Alliance est trop « opaque », selon une source citée par l’agence de presse Bloomberg. De fait, le groupe est constitué d’un réseau de sociétés enregistrées dans le monde entier, sans comptes consolidés. Difficile d’y voir clair. Le groupe se contente d’affirmer qu’il emploie 35 000 personnes dans 30 pays et a un chiffre d’affaires de 20 milliards de dollars (environ 17 milliards d’euros).

Train de vie dispendieux

Pour le gouvernement britannique, il n’est pas question de voler à la rescousse d’un tel écheveau incompréhensible, d’autant que M. Gupta défraie la chronique avec un train de vie dispendieux. En août 2020, l’homme s’est notamment payé une propriété de 42 millions de livres (49 millions d’euros) à Belgrave Square, un îlot exclusif au cœur de Londres. Entourée de résidences d’ambassadeurs et d’oligarques, la propriété du XIXe siècle de 1 500 m2, achetée au nom de sa femme, Nicola Gupta, arbore moulures dorées et plafonds peints dans un style très rococo. Des travaux d’aménagement sont prévus, la résidence ayant reçu, le 17 mars, le feu vert des autorités locales pour installer une nouvelle terrasse à l’arrière du bâtiment, changer des peintures et des papiers peints et ajouter une balustrade protégeant les escaliers.

Le refus des autorités britanniques d’intervenir n’est sans doute que temporaire. Kwasi Kwarteng, le ministre de l’industrie, est très actif sur le dossier, discutant avec les syndicats et la direction de GFG Alliance. Il a préparé un plan d’intervention d’urgence, prêt à être actionné. Quelque 5000 emplois britanniques et des usines essentielles sont en jeu, fournissant notamment l’industrie de la défense et de l’aviation.

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