Le Gabon, dernier refuge des éléphants de forêt

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Le pays d’Afrique centrale abrite dans ses parcs nationaux une faune unique, menacée par le braconnage.

Par Publié aujourd’hui à 03h26

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Le 26 avril, des éléphants de forêt dans le baï de Langoué, une large clairière marécageuse dans le parc national d’Ivindo, au cœur de la forêt primaire gabonaise.
Le 26 avril, des éléphants de forêt dans le baï de Langoué, une large clairière marécageuse dans le parc national d’Ivindo, au cœur de la forêt primaire gabonaise. AMAURY HAUCHARD / AFP

Un, puis deux, trois, cinq, dix… Devant les yeux béats des hommes regroupés sur la petite plate-forme surélevée, des éléphants sortent peu à peu de la forêt, en lente procession. Il est 15 heures, une douzaine d’éléphants de forêt, à la démarche désinvolte, viennent d’entrer dans le « baï » de Langoué, une large clairière marécageuse dans le parc national d’Ivindo, au cœur de la forêt primaire gabonaise.

Vite, Jean-Barthélemy Tigoué, observateur pour le compte de l’ONG Wildlife Conservation Society (WCS), met en place sa longue-vue. « Il a une coupure sur le haut de l’oreille », chuchote-t-il à son assistant ; sur la plate-forme d’observation, il faut parler à voix basse. L’assistant fouille dans une caisse, sort des dizaines de fiches en papier kraft, les étudie une par une. « Ça y est, je l’ai trouvé, c’est Feyo », sourit-il, après quelques minutes, en montrant la fiche de l’éléphant.

Presque tous les jours, une équipe de l’association américaine se rend sur la plate-forme, la seule du baï (« clairière », en langue pygmée), pour recenser et observer les éléphants de forêt qui y viennent, en totale liberté, boire de l’eau et manger. Chacun des 1 500 éléphants qui sont un jour passés par-là a une fiche spécifique, avec un prénom choisi par les chercheurs.

Des gorilles et des panthères

Par la richesse de sa population comme sa géographie, ce baï d’un kilomètre de long et 500 mètres de large est unique : accessible après plusieurs heures de 4 x 4 puis de marche, c’est l’un des seuls endroits de la forêt primaire d’Afrique centrale où l’homme n’a jamais coupé d’arbres. Certes, il n’est pas le seul marécage à recevoir la visite des animaux de la « grande forêt » d’Afrique centrale, qui s’étend du Congo au Gabon en passant par la Centrafrique et le Cameroun. « Mais c’est sûrement l’un de ceux où il y a le plus d’éléphants », s’enthousiasme M. Tigoué.

« On a fait une présentation PowerPoint avec Mike Fay au président Omar Bongo, avec quatre diapos par parc », Mike Fay, biologiste

Outre le pachyderme de forêt, plus petit et trapu que son voisin de savane, se retrouvent dans cette clairière des gorilles des plaines, des buffles, des gazelles sitatungas, des potamochères… « On peut aussi apercevoir des crocodiles et des panthères, si on a de la chance », continue le chercheur de WCS qui a commencé ses projets de recherche en 2001, deux ans après la découverte du lieu par le biologiste américain Mike Fay.

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