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Gabriele Holtermann-Gorden/Pacific Press/ZUMA/REA
FactuelUn projet de loi, qui sera discuté à l’automne, vise à interdire ce mets dans la ville américaine pour des raisons de bien-être animal. La Californie l’a déjà proscrit en 2012, comme plusieurs villes et pays à travers le monde.
Le maire de New York, Bill de Blasio, et la moitié de son conseil municipal sont pour. Les fermiers et les restaurateurs locaux, beaucoup moins. Leur sujet de désaccord ? La possible disparition du foie gras des tables new-yorkaises. Un projet de loi municipal, qui sera discuté cet automne, prévoit en effet de bannir ce mets de la ville, au nom de la souffrance animale. « Le gavage des oiseaux est inhumain », a argumenté Carlina Rivera, l’une des élues à l’initiative du projet de loi.
Cette nouvelle polémique, qui oppose classiquement les défenseurs des animaux aux producteurs, restaurateurs et gourmets, pourrait affecter un millier de restaurants dans la ville, réputée pour être une place forte du foie gras aux États-Unis, et fragiliser les fermiers de la région, principaux pourvoyeurs du pays.
Une touche de lutte des classes
Les contempteurs de ce mets inventé dans l’Égypte ancienne, avant de devenir un symbole de la gastronomie française, mettent aussi en avant le statut social de ce « produit de luxe ». Sa disparition ne léserait qu’une minorité fortunée de la population, arguent-ils, pimentant la controverse d’une touche de lutte des classes.
De leur côté, les amoureux du fatty liver font remarquer que la souffrance animale est bien mieux occultée lorsqu’il s’agit de produire à la chaîne des millions de tonnes de poulets à bas prix au profit de la consommation des masses. Auteur d’un ouvrage consacré à cette récurrente polémique, The Foie Gras Wars (Simon & Schuster, non traduit), le journaliste Mark Caro confirme dans le New York Times : « Il y a clairement un sentiment anti-snob dans toute cette affaire. »
Végétarisme, mouvement antispéciste, les anti-foie gras parient sur un climat sociétal plus propice.
Si New York adopte ce texte, la ville rejoindra la Californie, qui a proscrit le produit incriminé en 2012, et plusieurs villes et pays à travers le monde, dont Sao Paulo, au Brésil, l’Inde et Israël. En Californie, l’interdiction a donné lieu à plusieurs rebondissements juridiques avant d’être confirmée en 2017. Signe de la détermination des parties en lice, un recours devant la Cour suprême avait même été déposé par des producteurs américains et canadiens. Sollicitée en janvier 2019, cette dernière n’a pas souhaité se prononcer, entérinant de fait l’interdiction. La consommation des Californiens n’a pas pour autant diminué, les fines bouches s’approvisionnant dans les États voisins.
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