« Le FMI ne nous dicte pas notre conduite » – Jeune Afrique

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Cours du pétrole au plus bas, chute de la demande chinoise, épidémie de Covid-19… L’économie de l’Angola est aujourd’hui très mal en point. Mais, pour la ministre des Finances, Vera Daves, la tempête ne doit pas empêcher le pays de se réformer.


Quand Vera Esperança dos Santos Daves de Sousa a été nommée ministre angolaise des Finances, en octobre 2019, elle héritait déjà d’une mission difficile : être la cheville ouvrière de la série de réformes lancée par le président João Lourenço. Ces dernières semaines, la tâche de la trentenaire – première femme aux manettes de ce ministère clé – semble devenue quasi impossible, le pays étant frappé de plein fouet par les conséquences de l’épidémie de Covid-19 et l’actuelle crise pétrolière.

Deuxième producteur d’or noir du continent derrière le Nigeria, l’Angola tire la majorité de ses recettes des exportations de brut, dont près de 60 % à destination de la Chine. Le coup d’arrêt enregistré par l’économie chinoise conjuguée à la chute des cours pétroliers (dû au Covid-19 et au bras de fer entre la Russie et l’Arabie saoudite) est synonyme de disette budgétaire pour Luanda.

Les prévisions d’Eaglestone et de Standard Bank sont mauvaises : le pays, qui pensait sortir de quatre années de récession avec une prévision de taux de croissance du PIB de 1,2 % pour 2020, devrait au contraire s’enfoncer dans la crise. Dimanche, Vera Daves a annoncé une prévision de récession de 1,2 % pour cette année alors que le nouveau budget a été revu sur la base d’un prix maximal du baril à 35 dollars contre 55 précédemment.

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JeuneAfrique

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