le FCC remporte une majorité de sièges, et les moyens de poursuivre Tshisekedi – JeuneAfrique.com

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Le Front commun pour le Congo (FCC), coalition dirigée par Joseph Kabila, est largement donné vainqueur des élections sénatoriales du 15 mars, selon des résultats encore provisoires. Une victoire qui lui permet entre autres de poursuivre le président Félix Tshisekedi avec l’article 166 de la Constitution.


Les résultats affichés devant les assemblées de 24 provinces où les élections sénatoriales ont été organisées le 15 mars sont sans appel : le Front commun pour le Congo (FCC), coalition dirigée par l’ancien président de la République Joseph Kabila, est largement donné vainqueur, selon ces résultats encore provisoires.

Contacté par Jeune Afrique, un haut cadre du FCC a revendiqué plus de 80 sénateurs sur un total de 108 sièges, sans compter celui attribué à Joseph Kabila, désormais sénateur à vie.


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« C’est une nouvelle démonstration que la large majorité parlementaire appartient bel et bien au FCC dans les deux chambres [du Parlement congolais, ndlr]. Cette matérialisation reflète ni plus ni moins l’attachement indéfectible à la charte du FCC ainsi qu’à la discipline et à la loyauté aux idéaux prônés par Joseph Kabila », a indiqué à Jeune Afrique Félix Momat Kitenge, haut cadre de cette coalition.

Cap pour le changement (Cach), la plateforme dirigée par Félix Tshisekedi, a reconnu sa défaite auprès de Jeune Afrique. « L’élection sénatoriale est une élection de second degré. Ne gagne cette élection que celui qui a une majorité de députés provinciaux, et c’est le FCC qui a été proclamé vainqueur des élections provinciales du 30 décembre 2018, donc Cach partait avec un handicap », a réagi à Jeune Afrique Jean Baudoin Mayo Mambeke, secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le parti du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe.

Ont notamment été élus sénateurs : les anciens Premiers ministres Matata Ponyo et Samy Badibang, le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba, le gouverneur sortant de la province du Kasaï oriental Alphonse Ngoyi Kasanji, ou encore la présidente de l’Union panafricaine de la jeunesse, Francine Muyumba.

L’actuel Premier ministre, Bruno Tshibala, et les autres anciens membres du gouvernement comme Thomas Luhaka ont néanmoins été battus dans leur province.


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Un scrutin émaillé par des soupçons de corruption

Cette élection a été entachée par plusieurs allégations de corruption, poussant au retrait de plusieurs candidats, dont le jour même de sa tenue. Plus de 40 candidats – dont Luzolo Bambi, le conseiller de l’ancien président Joseph Kabila en matière de lutte contre la corruption, l’homme d’affaires Adam Bombole ou encore Raphaël Katebe, le frère de l’opposant Moïse Katumbi, ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de « corruption ».

« Même là où nous pouvions avoir un sénateur cela n’a pas été possible à cause de la corruption. Je crois qu’il faut une réflexion profonde sur l’élection des sénateurs et des gouverneurs », a souligné Jean Baudoin Mayo Mambeke, secrétaire général de l’UNC de Vital Kamerhe.

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de Félix Tshisekedi, n’a pas remporté de sénateur dans la ville de Kinshasa, au Kasaï oriental ou encore au Kasaï central, malgré une majorité de députés du parti dans cette province. Même chose dans la province du Haut-Katanga, où le candidat de la plateforme Ensemble de Moïse Katumbi, Vano Kiboko, n’a pas été élu malgré le nombre important de députés de cette plateforme au sein de cet organe délibérant. Après la publication des résultats, les militants de l’UDPS manifestaient devant le siège de l’assemblée provinciale à Kinshasa, où ils s’en sont pris à leurs députés provinciaux, n’ayant sorti aucun sénateur malgré une majorité de députés UDPS.

L’article 166 de la Constitution

Contrôler le Sénat après l’Assemblée nationale était un challenge pour le FCC. Ce dernier vient de s’assurer des moyens constitutionnels de mettre en accusation le président de la République.

L’article 166 de la Constitution congolaise stipule en effet que « la décision de poursuite ainsi que la mise en accusation du président de la République et du Premier ministre sont votées à la majorité des deux tiers des membres du Parlement composant le congrès suivant la procédure prévue par le règlement intérieur ». Le FCC pourra ainsi les poursuivre pour différentes infractions, notamment « haute trahison », « délits d’initié », « atteinte à l’honneur » ou encore « corruption ».



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JeuneAfrique

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