Le drame israélo-palestinien, un conflit que le monde avait choisi d’ignorer

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Affrontements entre des manifestants palestiniens et la police israélienne, sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, le 10 mai 2021.

Violences, roquettes, sirène, frappes. Peur en partage. Abris israéliens, immeubles éventrés à Gaza. Morts, de part et d’autre. Communiqués préoccupés, venus de l’étranger, appelant à la désescalade. Les mots habituels du drame israélo-palestinien avancent en rangs serrés. Chaque acteur retrouve son rôle, sans certitudes du lendemain, sans aucun plan à long terme, sans autre recours admis que la force mortifère, en attendant un futur retour au calme précaire, forcément précaire.

Une « tempête parfaite », en anglais, désigne un agrégat de circonstances météorologiques qui conduit à un événement hors normes. Nul ne sait à cet instant s’il aura lieu. Mais la quantité de roquettes tirées mardi, avec un cynisme absolu, par les factions armées palestiniennes de Gaza, et les affrontements entre Juifs et Arabes dans plusieurs villes israéliennes n’ont aucun précédent depuis vingt ans.

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L’engrenage en cours au Proche-Orient constitue un rappel cinglant à la réalité. Une réalité que de nombreux pays – en particulier les Etats-Unis de Joe Biden – avaient choisi de mépriser, par calcul ou lassitude, comme on cherche à se débarrasser d’une antiquaillerie.

Mais un conflit en apparence insolvable n’est pas pour autant dissolvable. Au fil des décennies, les Palestiniens ont été dépouillés de leurs droits politiques, de leur liberté de mouvement, de leurs terres. Les récentes expropriations par des colons dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, ne sont qu’un épisode dans une politique.

Un petit tas de cendres

Le rêve d’un Etat palestinien s’est évanoui, et les espoirs suscités par les accords d’Oslo (1993) forment un petit tas de cendres. La question politique a été remplacée par celle des conditions de vie, transformant les Palestiniens en simples nécessiteux démoralisés et divisés. Pourtant, à chaque fois que ces derniers protestent, jettent des pierres, tirent des roquettes, les Israéliens semblent surpris de leur manque de docilité.

C’est oublier trop vite la notion de dignité, que le Hamas et le Jihad islamique instrumentalisent, en liant leur combat à Jérusalem. L’esplanade des Mosquées (mont du Temple pour les juifs) dans la vieille ville occupée est le lieu le plus sensible du Moyen-Orient. La mosquée Al-Aqsa reste le cœur battant de l’identité palestinienne. Ses photos et affiches ornent presque tous les salons arabes à Jérusalem-Est. Lieu de culte et de socialisation, Al-Aqsa rassemble, alors que tout le reste prend l’eau. Il faut être inconscient ou pyromane pour ne pas en tenir compte.

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