Le directeur de Human Rights Watch interdit d’accès à Hongkong

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Au lendemain du refus des autorités hongkongaises d’autoriser l’entrée du directeur de Human Rights Watch, Pékin a estimé lundi 13 janvier que l’organisation de défense des droits de l’homme avait encouragé les manifestants et devait « en payer le prix ».

Kenneth Roth a déclaré dimanche que l’entrée sur le territoire lui avait été interdite, où il devait présenter le rapport annuel de l’organisation non gouvernementale (ONG) basée à New York. « J’avais espéré pouvoir mettre en lumière les attaques de plus en plus fortes menées par Pékin contre les efforts internationaux pour soutenir les droits de l’homme », a-t-il expliqué. « Ce refus de me laisser entrer à Hongkong en est une illustration éclatante. »

Hongkong, ville semi-autonome du sud du pays, est secouée depuis juin par des manifestations prodémocratie et anti-Pékin, qui dégénèrent parfois en affrontements violents. « C’est le droit souverain de la Chine d’autoriser ou pas l’entrée d’une personne sur son territoire », a déclaré lundi lors d’un point presse régulier Geng Shuang, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois.

« Lourde responsabilité »

Pékin accuse régulièrement des entités et des pays étrangers, notamment les Etats-Unis, de jeter de l’huile sur le feu à Hongkong en soutenant publiquement les manifestants ou en recevant des figures du mouvement. « D’innombrables faits et preuves démontrent que cette ONG, par divers moyens, soutient des individus coupables d’actions anti-Chine et semant le désordre à Hongkong », a argué M. Geng. « Elle porte une lourde responsabilité dans la situation chaotique où se trouve Hongkong aujourd’hui. Ce type d’organisations méritent d’être sanctionnées. Elles doivent en payer le prix. »

La Chine avait annoncé au début de décembre des sanctions – sans en préciser la nature – contre les ONG américaines, dont HRW, en représailles du vote par le Congrès américain d’une loi soutenant les manifestants hongkongais.

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Ex-colonie britannique, Hongkong traverse sa crise la plus grave depuis sa rétrocession à la Chine, en 1997. Les manifestations sont nées du rejet d’un projet de loi, désormais abandonné, qui visait à autoriser les extraditions vers la Chine continentale. Mais les contestataires ont élargi leurs revendications : ils veulent désormais obtenir le suffrage universel direct et dénoncent la mainmise qu’ils jugent grandissante de Pékin sur le territoire. Plusieurs universitaires, chercheurs, hommes politiques et journalistes critiques envers la Chine ont été interdits d’accès à Hongkong ces dernières années.

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