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Le parti Plate-forme civique peut-il gagner une élection sans Donald Tusk ? Cette question hante l’opposition démocratique polonaise depuis que le cofondateur du parti de centre droit et ancien premier ministre s’est exilé à Bruxelles pour devenir président du Conseil européen, en décembre 2014. Moins d’un an après son départ de Pologne, le parti national conservateur de Jaroslaw Kaczynski, Droit et justice (PiS), revenait au pouvoir à la surprise générale, remettant brutalement en cause l’essentiel des acquis de l’Etat de droit et la place prépondérante que le pays commençait à occuper au sein de l’Union européenne.
Dans le paysage politique polonais, Donald Tusk a longtemps été le seul à combiner la sensibilité populaire et l’habileté rhétorique capables de renvoyer le parti de Jaroslaw Kaczynski dans les cordes. Bien que peu charismatique à l’international en raison d’un anglais appris tardivement, Donald Tusk a marqué l’histoire récente de la Pologne en ayant été le premier chef de gouvernement depuis 1989 à avoir été reconduit pour un second mandat en 2011 et à avoir mené son parti à sept victoires électorales consécutives, entre 2007 et 2014, et ce malgré une situation intérieure et une conjoncture internationale particulièrement difficiles.
Après son départ, à force d’avoir méthodiquement éliminé dans son camp toutes les personnalités qui pouvaient lui faire de l’ombre, il a laissé un parti exsangue qui, six années plus tard, peine à se remettre de cette perte de leadership. Les succès remportés par ses gouvernements ont par ailleurs accru la frustration, l’obsession puis la haine que nourrit à son égard son ennemi de longue date, Jaroslaw Kaczynski. Devenu le maître effectif du pays, ce dernier s’est appliqué à détruire l’image de celui qu’il juge « moralement responsable » de la mort de son frère jumeau, Lech Kaczynski, dans le crash de l’avion présidentiel à Smolensk, en Russie, en avril 2010.
De violentes campagnes de discrédit
Donald Tusk est ainsi devenu l’une des cibles favorites des violentes campagnes de discrédit menées par les médias affiliés au gouvernement, publics et privés. Accusé de « complicité » et de « trahison », tantôt avec les Allemands, tantôt avec les Russes, il lui est reproché de « ne pas défendre les intérêts polonais » à Bruxelles, où il se serait installé attiré par le confortable salaire qu’impliquait sa fonction. Des commissions d’enquête très médiatisées l’ont convoqué pour des affaires jugées « éminemment politiques » par l’intéressé.
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