Le détournement d’un avion de ligne et l’arrestation de l’opposant Roman Protassevitch par la Biélorussie suscitent une forte émotion

0
38

[ad_1]

« Inacceptable », « abject », « sans précédent ». Les pays de l’Union européenne ont aussitôt réagi après le détournement d’un avion de ligne par la Biélorussie, dimanche 23 mai, et l’arrestation d’un jeune opposant biélorusse présent à bord, Roman Protassevitch. Réunis en sommet lundi 24 mai et mardi à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept doivent discuter de « possibles sanctions » contre la Biélorussie.

Tout commence dimanche avec l’alerte d’une « potentielle menace pour la sécurité à bord » du Boeing 737 de la compagnie irlandaise Ryanair. L’information est transmise par les contrôleurs aériens biélorusses à l’équipage de l’avion reliant Athènes, capitale de la Grèce, à Vilnius, celle de la Lituanie. Il est presque 13 heures. Le Boeing survole le territoire biélorusse et s’apprête à traverser la frontière lituanienne quand le président Alexandre Loukachenko, selon son service de presse, décide d’envoyer un chasseur Mig-29 afin d’intercepter l’avion commercial pour le forcer à atterrir à Minsk.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La répression s’accroît sur les journalistes biélorusses

En voyant l’avion changer de direction, le jeune opposant présent à bord se glace. Roman Protassevitch, 26 ans, est l’ancien rédacteur en chef du média d’opposition Nexta. Activiste, journaliste et photographe, exilé en Lituanie depuis 2018, il a commencé à travailler pour Nexta à la fin 2019, avant d’en partir en octobre 2020 pour rejoindre Golovnogo Mozga, un autre site d’information biélorusse. Depuis novembre 2020, son nom figure sur la liste, établie par les services de sécurité biélorusses (KGB), des « individus impliqués dans des activités terroristes ».

« Je risque la peine de mort ici »

« Après une manœuvre soudaine de l’avion, un garçon a commencé à paniquer, se serrant la tête, a témoigné un passager du vol, anonymement cité par le site d’information lituanien Delfi. Il n’y avait pas de conflit, il n’y avait pas de scandale avant le virage de l’avion, personne n’était en colère. » L’avion atterrit à Minsk. Tous les passagers descendent, selon ce même témoin, mais Roman Protassevitch est pris à part et ses affaires sont fouillées sur la piste. « Nous lui avons demandé ce qui se passait. Il nous a dit qui il était et a ajouté : Je risque la peine de mort ici. » Le jeune homme est arrêté.

L’opposant biélorusse Roman Protassevitch, à Minsk, durant le rallye « Freedom Day » le 25 mars 2012.

L’ancienne République soviétique est le dernier pays européen à appliquer la peine capitale. Les charges retenues contre Roman Protassevitch, et la présence de son nom dans la liste du KGB, sont liées à sa participation à l’organisation d’« émeutes de masse », selon les autorités. Accusé par trois articles du code pénal biélorusse, il risque quinze années de détention.

Il vous reste 62.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: