Le départ de Theresa May de la direction du parti conservateur ouvre la voie à Boris Johnson

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Alors que les tories ont subi, jeudi, une débâcle lors d’une législative partielle, l’ancien ministre des affaires étrangères apparaît le mieux à même d’endiguer la montée en puissance du Parti du Brexit de Nigel Farage.

Par Publié aujourd’hui à 05h57, mis à jour à 06h11

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Boris Johnson à Londres (Royaume-Uni), le 30 mai.
Boris Johnson à Londres (Royaume-Uni), le 30 mai. TOLGA AKMEN / AFP

Le calendrier ne peut pas être plus lourd de sens. Alors que Theresa May devait, comme promis, démissionner, vendredi 7 juin, de son poste de leader du Parti conservateur (Tory), officialisant ainsi le début de la course pour sa succession, les électeurs de Peterborough ont donné, la veille, un nouveau coup de semonce à la formation de la première ministre et accru les chances du champion du Brexit dur : Boris Johnson.

Dans cette ville en difficulté située au nord de Londres, le vote conservateur s’est littéralement effondré à l’occasion d’une élection législative partielle organisée jeudi 6 juin, passant de 46,8 % en 2017 à 21,4 %. Le principal bénéficiaire de cette débâche n’est autre que le Parti du Brexit lancé voici tout juste deux mois par le leader d’extrême droite Nigel Farage et qui prospère sur l’idée d’une « trahison du Brexit » par Mme May et les tories.

Certes, contrairement aux prédictions des bookmakers, le Parti du Brexit n’a pas gagné, jeudi, son premier député à Westminster. Mais il s’en est fallu de peu.

Dans cette ville considérée comme un bon baromètre électoral du pays car elle balance depuis longtemps entre les conservateurs et les travaillistes, ces derniers ont conservé leur siège avec une avance réduite à moins de 700 voix sur le parti de M. Farage. Il s’agit d’une divine surprise pour Jeremy Corbyn qui, contre la majorité des adhérents Labour, refuse d’abandonner la défense du Brexit. A Peterborough, tout s’est passé comme si pouvait fonctionner la stratégie ambiguë de M. Corbyn destinée à ne pas s’aliéner les circonscriptions populaires ayant voté au référendum de 2016 en faveur d’un divorce d’avec l’Union européenne (UE) – soit 61 % à Peterborough. Mais la colère liée au Brexit a fait perdre au Labour la moitié de ses électeurs.

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Symbole et avertissement

Le vote de Peterborough intervenait suite à la révocation par les électeurs (une procédure utilisée pour la première fois au Royaume-Uni) d’une députée Labour, Fiona Onasanya condamnée pour « entrave à l’action de la justice » après avoir menti afin d’échapper à une amende pour excès de vitesse.

Au lendemain de la visite à Londres de Donald Trump au cours de laquelle il a couvert d’éloges et rencontré M. Farage, le scrutin prend des allures de symbole et d’avertissement : l’impasse du Brexit mène les conservateurs à une débâcle électorale. Un sondage publié vendredi 7 juin par le Times, place les tories en quatrième position à 18 % d’intentions de vote et le parti de M. Farage en tête avec 26 %.

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