Le déficit commercial américain atteint un record

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Cette nouvelle presse Donald Trump de trouver un accord avec les Chinois. La hausse du déficit a des explications avant tout macroéconomiques, et n’a pas empêché l’industrie américaine de créer des emplois en 2018.

Par Arnaud Leparmentier Publié aujourd’hui à 22h01

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Donald Trump, le 6 mars à Washington.
Donald Trump, le 6 mars à Washington. JONATHAN ERNST / REUTERS

Mercredi 6 mars, à la mi-journée, toujours pas de Tweet présidentiel. Et pour cause, Donald Trump devait digérer une fâcheuse nouvelle : l’annonce du déficit extérieur américain dont il a fait un marqueur de sa politique. Record battu, mais pas dans le sens souhaité.

Celui-ci a atteint en 2018 son niveau le plus élevé depuis dix ans : 621 milliards de dollars (environ 550 milliards d’euros), soit une hausse annuelle de 12,4 %. Hors services, le déficit commercial bat un record historique de 891,3 milliards de dollars. Ainsi le président américain, élu en 2016 grâce à la bascule des régions désindustrialisées de la « ceinture de la rouille » (Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan), semble incapable de tenir une de ses promesses de campagne : redonner au « made in America » son succès à l’export.

La cause ? Pas la guérilla commerciale déclenchée en 2018 avec la Chine et les principaux pays développés, mais la politique budgétaire de M. Trump. En réduisant fortement les impôts fin 2017, alors que l’économie était en haut de cycle et le chômage au plus bas, le président a mécaniquement augmenté les importations des consommateurs américains. Le ralentissement en Chine et en Europe, la hausse du dollar – amplifiée par la hausse des taux de la réserve fédérale – ont rendu les produits américains moins attractifs.

Le déficit avec la Chine grimpe à 419 milliards de dollars

Ce déficit n’empêche pas l’industrie manufacturière de connaître de beaux jours, dopée par la croissance (2,9 % en 2018). Elle a créé l’an dernier 264 000 emplois, un record depuis trente ans, tandis que sa part dans l’emploi total (8,5 %) a même légèrement progressé pour la première fois depuis 1984. Depuis l’entrée en fonctions de M. Trump en janvier 2017, l’industrie a créé 450 000 emplois. Avec 12,8 millions d’emplois, les Etats-Unis sont loin des 19,6 millions de 1979, mais la tendance est bonne.

La plupart des macroéconomistes estiment que le déficit commercial est la résultante des politiques macroéconomiques – la planète vend des biens de consommation aux Américains qui offrent en échange des actifs sûrs, des bons du Trésor américain. Pour le président Trump, il s’expliquerait par les accords commerciaux défavorables signés par ses prédécesseurs, notamment avec la Chine. Le nouveau locataire de la Maison Blanche s’est donc lancé dans une guerre commerciale en 2017, laquelle a conduit à taxer, selon une étude du Peterson Institute, cercle de réflexion libéral de Washington, 14,9 % des importations américaines et la moitié de celles en provenance de Chine.

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