Le Danemark va rapatrier des familles de djihadistes détenues en Syrie

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La première ministre danoise, Mette Frederiksen, arrive au Sommet social européen, à Porto, au Portugal, le 7 mai 2021.

Début mars, devant le Parlement, la première ministre danoise, Mette Frederiksen, avait une nouvelle fois exclu le rapatriement des femmes de djihadistes, enfermées avec leurs enfants dans les camps de Roj et d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie. Mardi 18 mai, son ministre des affaires étrangères, Jeppe Kofod, a annoncé que le Danemark allait finalement faire revenir trois mères et leurs quatorze enfants.

« Ce n’est pas une décision qui nous réjouit et je maintiens ce que j’ai toujours dit, a commenté, mercredi, la première ministre. Du point de vue du gouvernement, ces gens ont tourné le dos au Danemark. Ce sont des terroristes et ils n’ont rien à [y] faire. Mais la situation dans les camps a empiré et c’est la raison pour laquelle nous sommes obligés de prendre cette décision, notamment pour la sécurité du Danemark. »

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Le gouvernement justifie son revirement par un nouveau rapport des services de renseignement (PET), qui mesure les risques de laisser ces familles en Syrie par rapport à la menace liée à leur retour, contrôlé ou pas. La première alternative présente « un avantage sur le court terme », reconnaît le PET. Car une fois revenues, « il est probable que les femmes fonctionneront comme un facteur de radicalisation dans le milieu islamiste au Danemark », peut-on lire dans le rapport.

Task force

Le risque immédiat, cependant, est à évaluer au regard de « la menace à long terme, et plus grave, que représenteront les femmes et leurs enfants, s’ils rentrent de façon incontrôlée, plus radicalisés et avec un entraînement aux armes », note le PET. Une hypothèse qui n’est pas à exclure dans un avenir plus ou moins proche, sachant que les tentatives d’évasion des camps se sont multipliées ces derniers temps, précise le rapport.

Pour les services de renseignement danois, la situation est d’autant plus urgente qu’« un peu plus de la moitié des enfants approchent d’un groupe d’âge qui, selon les informations disponibles, est particulièrement vulnérable à l’endoctrinement et à la radicalisation ou à une exfiltration clandestine par l’Etat islamique afin de recevoir une formation aux armes ».

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Idéalement, le Danemark souhaiterait ne faire revenir que les enfants. En mars, sous la pression de ses alliés de centre-gauche, le gouvernement social-démocrate minoritaire a désigné une task force, composée de représentants de plusieurs ministères, afin d’évaluer la faisabilité d’un rapatriement sans les mères. Si le groupe de travail estime que rien ne s’y oppose « juridiquement », il juge qu’une telle évacuation est pour le moment impossible : les mères s’y opposent et l’administration locale exige leur consentement.

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