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Déjà construit à plus de 80 %, le gazoduc Nord Stream 2 attendait de recevoir un permis délivré par le Danemark pour traverser ses eaux territoriales.
Le Danemark a autorisé mercredi 30 octobre la construction du gazoduc Nord Stream 2, ôtant le dernier obstacle à la finalisation de cet ouvrage controversé qui doit approvisionner l’Europe en gaz russe via la Baltique. Déjà construit à plus de 80 %, le gazoduc Nord Stream 2, un investissement d’une dizaine de milliards d’euros financé pour moitié par le géant russe Gazprom, doit permettre le doublement des livraisons de gaz russe à l’Allemagne.
Sa construction était jusqu’à présent bloquée par l’absence de permis délivré par le Danemark pour traverser ses eaux territoriales. Le projet initial de construction prévoyait en effet de passer au large de l’île de Bornholm, tout comme le gazoduc Nord Stream 1, opérationnel depuis 2012. Plusieurs tracés avaient été proposés, et refusés, mais la route du sud-est qui a finalement été retenue « présente le moins de risques et d’impacts du point de vue de l’environnement et de la sécurité », a indiqué l’agence danoise de l’énergie dans un communiqué.
Bataille géopolitique
Le gazoduc est depuis plusieurs mois au centre d’une bataille économique et géopolitique entre Gazprom et ses partenaires européens d’une part – dont le français Engie –, et la Commission européenne, les pays baltes, la Pologne et le président américain Donald Trump. Pour ses détracteurs européens, l’achèvement de ce gazoduc va accroître la dépendance des Européens au gaz russe, renforcer l’influence de Moscou, tout en affaiblissant l’Ukraine, allié des Occidentaux et par le territoire duquel transite une grande partie du gaz russe. En 2018, 43 % du gaz russe importé en Europe était passé par l’Ukraine.
Les promoteurs du projet accusent, eux, les Américains de s’opposer à ce gazoduc pour mieux promouvoir l’exportation vers le Vieux Continent du gaz de schiste que les Etats-Unis produisent en grande quantité. Ils estimaient également que l’opposition danoise au projet était suscitée par une forte pression américaine sur le sujet – ce dont Copenhague s’était défendu.
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