Le Covid-19 booste la cause de l’indépendance de l’Ecosse

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La première ministre écossaise Nicola Sturgeon à la Bute House à Edimbourg, en décembre 2019.

Même Hollywood s’en mêle : dans une interview accordée début septembre, depuis sa résidence de Los Angeles, l’acteur écossais Ewan McGregor a pour la première fois soutenu l’indépendance de l’Ecosse. « Nous sommes très à gauche en Ecosse, et nous avons été gouvernés par des conservateurs. Je pense que maintenant ça suffit », a déclaré la star de Trainspotting et de Star Wars sur la chaîne de télévision américaine HBO. Et d’ajouter : « J’ai toujours été pour rester dans l’Union [le Royaume-Uni] parce que je pensais que cela fonctionnait mais, après le vote du Brexit, j’ai changé d’avis. Les Ecossais veulent demeurer au sein de l’Union européenne [UE] et les Anglais ne veulent pas, nous allons dans des directions opposées. »

« No to yes »

Ce témoignage vaut d’autant plus qu’il est celui d’un « no to yes », quelqu’un qui avait soutenu le « non » à l’indépendance lors du référendum de 2014 (ce dernier l’avait emporté avec 55,3 % des voix), mais qui, depuis, a révisé son jugement. Ces « no to yes » sont de plus en plus nombreux : pour la première fois, depuis le printemps dernier, c’est l’indépendance qui arrive en tête dans les sondages d’opinion. Celui publié par l’institut YouGov, le 12 août, donne 53 % de réponses favorables à l’indépendance. L’étude Survation, début septembre, donne à l’indépendance 6 % d’avance sur le maintien dans le Royaume-Uni.

En 2016, 62 % des Ecossais ont voté pour le maintien dans l’Union européenne lors du référendum sur le Brexit. Ce résultat a créé une dynamique en faveur de l’indépendance au nord du mur d’Hadrien et le Scottish National Party (SNP), premier parti à Holyrood (le Parlement d’Edimbourg), a su la catalyser. L’épidémie de Covid-19, les erreurs et les excès du gouvernement Johnson ont nettement accéléré la tendance ces six derniers mois.

La fuite en avant de Boris Johnson, prêt à remettre en cause l’accord de divorce signé avec l’UE, ne peut que renforcer l’argumentaire nationaliste

Le Royaume-Uni obéit à un fonctionnement institutionnel complexe : c’est une sorte de fédération inachevée. L’Irlande du Nord, le pays de Galles et l’Ecosse disposent de gouvernements et de parlements autonomes mais aux prérogatives limitées (et pas toutes identiques) vis-à-vis de Westminster et de Downing Street, qui restent le Parlement et le gouvernement du Royaume-Uni dans son ensemble. Pour autant, la justice, l’éducation ou la santé sont des compétences « dévolues » (décentralisées) : ce qui a donné l’occasion, depuis le début de la pandémie, à chacun des pouvoirs régionaux de prendre des décisions cruciales de manière parfaitement autonome.

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