Le coronavirus précipite l’avènement de la diplomatie numérique

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Emmanuel Macron en visioconférence avec ses hologues européens pour se coordonner dans l’action contre la pandémie de Covid-19, au palais de l’Elysée, à Paris, le 10 mars 2020.
Emmanuel Macron en visioconférence avec ses hologues européens pour se coordonner dans l’action contre la pandémie de Covid-19, au palais de l’Elysée, à Paris, le 10 mars 2020. Michel Euler / AP

La course contre la montre, face à l’expansion du coronavirus, nécessite de l’agilité et de la réactivité. Une conférence extraordinaire des pays du G7 sera organisée lundi 16 mars par visioconférence. Donald Trump, dont le pays préside ce format actuellement, a donné son accord à cette initiative de la France vendredi, lors d’un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron. Le président français passe une bonne partie de ces journées de crise au téléphone. C’est par visioconférence que s’est aussi tenu, le 10 mars, un Conseil européen exceptionnel au sujet du coronavirus. Une autre idée française, souligne-t-on à l’Elysée.

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La diplomatie à l’heure du coronavirus ressemble à de la navigation à vue. Faute d’instruments de prédiction fiables, le principe de précaution s’applique et les administrations s’adaptent, au jour le jour. « Nous sommes en phase de gestion de crise, avec une évaluation et un ajustement quotidiens des actions mises en place, explique un conseiller à l’Elysée. Cela nécessite de prioriser les dossiers. Le président tient à ce que le coronavirus soit mis au menu des sommets multilatéraux et que ce sujet soit pris à bras-le-corps au niveau européen. Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne porte pas une attention continue aux autres grandes questions ou crises internationales. » Le coronavirus va ainsi faire une entrée en force dans les réunions préparatoires au G7, prévu à Camp David (Etats-Unis) début juin, puis au G20, qui doit se tenir en novembre en Arabie saoudite. Si ces rendez-vous ont bien lieu…

Mise en place d’une task force

L’épidémie et ses conséquences phagocytent le temps disponible pour les affaires du monde. Mais les convulsions du Moyen-Orient ou la confrontation actuelle entre producteurs de pétrole ne sont pas devenues pour autant accessoires. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé avec trop d’empressement qu’il accueillerait à Istanbul, le 17 mars, Emmanuel Macron, la chancelière Angela Merkel et peut-être le premier ministre britannique Boris Johnson. Mais côté européen, on a renoncé à ce déplacement, en privilégiant là aussi la visioconférence. Moins à cause du coronavirus que de la possibilité d’obtenir des résultats palpables, au sujet de la crise migratoire et de la situation désastreuse dans la région syrienne d’Idlib. « Il ne s’agit pas de se voir pour se voir », résume-t-on à l’Elysée.

De son côté, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu en visite de travail en Algérie, le 12 mars. La nécessité d’entretenir une relation étroite avec Abdelmadjid Tebboune, le nouveau président, a été jugée prioritaire pour les relations bilatérales mais aussi pour le traitement des crises régionales, comme la Libye. En revanche, des réunions préparatoires pour le « Paris Food Forum », colloque sur la gastronomie et l’alimentation prévu début juin à Paris à l’initiative du président de la République, ont été annulées.

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