Le coronavirus, nouvel élément de la « guerre culturelle » aux Etats-Unis

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Le candidat démocrate à la présidentielle, l’ancien vice-président Joe Biden et Jill Biden, vont déposer une couronne au Delaware Memorial Bridge Veterans Memorial Park, lundi 25 mai, à New Castle (Delaware).
Le candidat démocrate à la présidentielle, l’ancien vice-président Joe Biden et Jill Biden, vont déposer une couronne au Delaware Memorial Bridge Veterans Memorial Park, lundi 25 mai, à New Castle (Delaware). Patrick Semansky / AP

Si une image devait illustrer le dernier front ouvert dans la guerre culturelle qui embrase régulièrement les Etats-Unis, le large masque noir de Joe Biden, lundi 25 mai, ferait parfaitement l’affaire. Pour sa première sortie de son domicile après deux mois de confinement scrupuleusement respecté, le candidat démocrate à l’élection présidentielle de novembre, a, en ce jour de Memorial day, déposé une gerbe au monument aux morts proche de chez lui, dans le Delaware. Un déplacement qu’il a effectué dûment masqué, comme le recommandent les consignes fédérales de lutte contre le Covid-19.

Dans les heures qui ont suivi, le président des Etats-Unis, qui pour sa part refuse toute protection, a retweeté le message moqueur d’un journaliste de Fox News, qui ironisait sur ce masque mangeant le bas du visage du septuagénaire. En réponse, M. Biden s’est empressé d’accoler cette photo à son profil Twitter. Avant de traiter, mardi, Donald Trump de « parfait crétin », pour ses attaques contre le port du masque, relevant, selon le président, du « politiquement correct ». « Les présidents sont censés diriger, pas se montrer faussement virils », a asséné M. Biden.

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Ces passes d’armes entre les deux hommes résument l’approche partisane que la gestion de la pandémie du Covid-19, et les mesures prises pour la contenir, ont suscitées dans le pays. Certes, tous les républicains ne suivent pas M. Trump dans son refus des précautions minimales. Le gouverneur républicain du Dakota du Nord, Doug Burgum, fervent soutien du président, a plaidé non sans émotion pour que son Etat ne tombe pas, « comme d’autres », dans « les divisions politiques et idéologiques » sur l’opportunité de se protéger. Son collègue de l’Ohio, Mike DeWine, a renchéri : « Porter un masque n’a rien à voir avec la politique ; il s’agit d’aider les autres. »

La santé ou le travail

Mais, globalement, le sujet n’a pas échappé à la polarisation croissante de la société américaine. Un sondage de la fondation Kaiser, publié mercredi 27 mai, le jour où le pays a recensé plus de 100 000 morts du Covid-19, indique que les démocrates sont deux fois plus susceptibles que les républicains de porter un masque « à chaque fois qu’ils sortent » − 70 % contre 37 %. Et, alors que 72 % des Américains estiment que le président devrait se couvrir le visage lors de ses rencontres, seuls 48 % des républicains partagent cette opinion (un chiffre qui tombe à 43 % chez les hommes).

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