« Le commerce de rue pourrait servir de remède à l’augmentation du chômage »

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«  Au cours des dernières semaines, plusieurs municipalités chinoises ont assoupli leurs règles. Fruits, chaussettes et raviolis sont réapparus sur les trottoirs » (Vendeur de rue à Pékin, le 5 juin).

Chronique. Après les avoir chassés des grandes villes, la Chine fait la promotion des vendeurs de rue. Fin mai, le premier ministre chinois Li Keqiang les a qualifié de « force vitale pour l’économie chinoise », ajoutant qu’ils étaient aussi importants que les boutiques de luxe.

Il a donné l’exemple d’une ville de l’ouest du pays, sans donner son nom, qui aurait créé en quelques jours 100 000 emplois en autorisant l’activité de 36 000 vendeurs de rue. Au cours des dernières semaines, plusieurs municipalités chinoises ont assoupli leurs règles. Fruits, chaussettes et raviolis sont réapparus sur les trottoirs.

En ces temps de crise, les autorités prennent conscience que le commerce à la sauvette, accusé de tous les maux il y a encore quelques années, pourrait servir de remède à l’augmentation du chômage. Celui-ci augmente dangereusement en Chine, et aurait même atteint, selon certains économistes, 20 % de la population active. Les chômeurs – surtout les migrants – qui ne trouvent pas de travail et ne peuvent pas compter sur l’aide de l’Etat peuvent au moins gagner de quoi vivre en devenant autoentrepreneurs de rue.

Pas besoin de diplôme

Cela s’est déjà vu pendant la crise financière asiatique en 1997. Pour vendre des pacotilles, pas besoin de diplôme, encore moins d’un grand capital, il suffit d’investir un bout de trottoir avec quelques marchandises. Pendant le confinement en Inde, les propriétaires des magasins fermés se sont ainsi mis à vendre des fruits et légumes sur le bitume. D’autres faisaient le tour des quartiers avec des paquets de cigarettes cachés sous le siège de leurs scooters. Le commerce de rue est l’assurance chômage des pauvres.

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Sans ces vendeurs à la sauvette, une bonne partie des populations pauvres des grandes villes ne pourrait pas survivre. Car ce qu’ils vendent sur leurs étals de fortune coûte moins cher que ce que l’on trouve dans les magasins climatisés ou les restaurants. A Bangkok, par exemple, ils sont les seuls à offrir des petites rations à ceux qui n’ont ni l’argent, ni les réfrigérateurs pour conserver les aliments plusieurs jours. Ils garantissent donc la sécurité alimentaire des plus vulnérables.

« Pendant le confinement, les autorités de certains pays se sont rendu compte que les vendeurs de rue étaient indispensables, explique Caroline Skinner, responsable des études urbaines chez Wiego, une ONG de défense des travailleurs du secteur informel basée en Afrique du Sud, mais aucun pays n’a encore soutenu explicitement les vendeurs de rue comme la Chine vient de le faire. »

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