Le choc subi par l’industrie dans la crise sanitaire a été un révélateur pour l’Allemagne

0
94

[ad_1]

Sur le site de Volkswagen à Wolfsburg, en Allemagne, le 27 avril.

La situation dramatique du nord de l’Italie pendant la crise du Covid-19 a été un choc pour beaucoup de responsables politiques allemands. Tous évoquent l’émotion suscitée par la crise hospitalière en Lombardie, épicentre italien de la pandémie. Et tous constatent la dépendance industrielle de l’Allemagne aux régions les plus touchées, devenue depuis mars un sujet majeur de préoccupation et l’un des ressorts de la conversion d’Angela Merkel au plan de relance, financé par une dette commune, soumis au Conseil européen, vendredi 17 juillet à Bruxelles.

« L’Italie du Nord est très performante dans la production de certaines pièces qui sont essentielles dans l’industrie automobile : les pièces de fonte, les faisceaux de câblage, l’électronique et les techniques de connexion, explique Jürgen Braunstetter, chef du département supply chain (chaînes de fournisseurs) du groupe de pneumatiques allemand Continental, basé à Hanovre (Basse-Saxe) et présent dans 60 pays. Ce cadre de haut niveau a vécu au plus près les effets du nouveau coronavirus sur l’activité : « Pendant les premières semaines de l’épidémie, j’étais chaque semaine en contact avec les responsables des chaînes d’approvisionnement au sein de la fédération automobile allemande (VDA). Nous étions d’accord sur le fait que les fournisseurs d’Italie du Nord devaient continuer à produire le plus longtemps possible. Lorsque l’Italie s’est confinée, cela a créé des problèmes extrêmement sérieux », se souvient-il.

« Chaînes interrompues »

Ainsi, la pandémie de Covid-19 aura-t-elle mis en lumière une caractéristique parfois sous-estimée de l’Union européenne (UE) : l’extrême intégration de son industrie, qui renforce l’interdépendance entre ses Etats membres. Jamais encore la circulation des marchandises entre les pays de l’UE n’avait été autant perturbée. Jamais les industriels ne s’étaient à ce point rendu compte qu’ils dépendaient des frontières ouvertes et de la fluidité des chaînes de sous-traitance intraeuropéennes pour leur production. C’est particulièrement le cas dans l’automobile et la construction de machines, deux piliers de l’économie allemande.

« Tout le monde a compris que, si nous sauvons nos entreprises allemandes avec une puissance financière infinie mais que tout autour tout le monde s’affaiblit, l’Union européenne explose et cela devient un vrai problème pour nos entreprises à cause des chaînes de sous-traitance intégrées, explique un haut responsable au ministère des finances. On a réalisé cela avec la fermeture des frontières. D’un coup, le nord de l’Italie a été bloqué. Les chaînes de sous-traitance dans l’automobile allemande ont été interrompues. En Espagne, six usines travaillent pour Airbus. On avait un vrai problème. »

Il vous reste 53.71% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: