le chef du Hezbollah met en garde contre un risque de guerre civile

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Des heurts ont éclaté vendredi dans le centre de Beyrouth entre des partisans du mouvement chiite et des manifestants réclamant le départ de l’ensemble de la classe politique.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 18h38

Temps de Lecture 2 min.

La police antiémeute intervient face à des militants du Hezbollah, à Beyrouth, vendredi 25 octobre.
La police antiémeute intervient face à des militants du Hezbollah, à Beyrouth, vendredi 25 octobre. Hussein Malla / AP

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est sorti de son silence, vendredi 25 octobre, sur une chaîne de télévision proche des chiites, pour mettre en garde les centaines de milliers de Libanais qui manifestent depuis neuf jours contre la classe politique contre le risque d’une nouvelle guerre civile. Le chef religieux du parti pro-iranien, accusé comme les autres partis d’avoir appauvri le pays en favorisant la corruption, a estimé lors de ce discours qu’un vide du pouvoir « mènerait à l’effondrement du pays ».

Avant même le discours de M. Nasrallah, des heurts ont éclaté vendredi dans le centre de Beyrouth entre des partisans du mouvement chiite et des manifestants. Des dizaines de militants du Hezbollah se sont rués, dans l’après-midi, sur des manifestants regroupés par milliers sur la place Riad El-Solh, au cœur de la capitale. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées, poussant la police antiémeute à se déployer pour séparer les deux camps. Des incidents du même type avaient déjà eu lieu dans la nuit.

Lire l’analyse : « Les jeunes Libanais ont moins de réticences que leurs aînés à renverser la table »

« Fermé pour cause de réparation du pays »

Les militants du parti chiite pro-iranien, de plus en plus visibles depuis deux jours dans les rues, sont excédés par les slogans visant leur leader Hassan Nasrallah, au même titre que les autres dirigeants. Les manifestants réclament en effet la démission du gouvernement de Saad Hariri, auquel participent le Hezbollah et le mouvement Amal dont fait partie le président du Parlement, Nabih Berri. Les cris de « Vive Nasrallah » ont ainsi retenti pour répondre au slogan phare de la contestation, « Tous veut dire tous », en allusion à leur revendication d’un départ de l’ensemble de la classe politique, jugée incapable de trouver des solutions à la crise économique.

Vendredi, Hassan Nasrallah a déclaré que son parti n’accepterait pas la démission du président Michel Aoun ou du gouvernement. Il a invité les Libanais à ne pas bloquer les routes, comme c’est le cas depuis le début de la contestation. Au lendemain d’une adresse à la nation du président Michel Aoun jugée unanimement décevante, des dizaines de nouvelles barricades ont ainsi fait leur apparition sur les routes, renforçant la paralysie du pays.

Lire l’éditorial : Liban : renaissance d’une nation

Le blocage de l’axe reliant Beyrouth au nord du pays a été maintenu. De grandes bâches de couleur y ont même été installées pour protéger les manifestants de la pluie et permettre à certains d’y passer la nuit. « Fermé pour cause de réparation du pays », pouvait-on lire sur certaines pancartes, tandis que d’innombrables panneaux rappellent la revendication numéro un de ce mouvement de contestation inédit : le remplacement immédiat d’une classe politique quasiment inchangée depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

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