Le chef djihadiste Abou Bakr Al-Baghdadi réapparaît et entérine la nouvelle stratégie de l’EI

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Dans une vidéo – sa première apparition depuis 2014 –, le leader du groupe Etat islamique se met en scène en chef de guerre, pilotant une organisation revenue à la clandestinité.

Par Hélène Sallon Publié aujourd’hui à 06h46, mis à jour à 06h55

Temps de Lecture 5 min.

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Un homme ressemblant à Abou Bakr Al-Baghdadi apparaît dans une vidéo diffusée le 29 avril par l’organe de propagande de l’EI, Al-Fourqan.
Un homme ressemblant à Abou Bakr Al-Baghdadi apparaît dans une vidéo diffusée le 29 avril par l’organe de propagande de l’EI, Al-Fourqan. REUTERS TV / REUTERS

Abou Bakr Al-Baghdadi n’était plus jamais apparu en public depuis le sermon délivré à la mosquée Al-Nouri, à Mossoul en Irak, pour proclamer son « califat », en juin 2014.

Aucun message audio ne lui a plus été attribué après août 2018, alimentant toutes les spéculations sur son sort. Donné plusieurs fois mort ou blessé, le chef de l’organisation Etat islamique (EI) est réapparu dans un enregistrement vidéo de dix-huit minutes, diffusé lundi 29 avril par la « maison de production » de propagande de l’EI Al-Fourqan, et authentifié par le centre américain de surveillance des mouvements extrémistes SITE.

Bien portant et sans blessure apparente, le djihadiste irakien de 47 ans a peu changé, si ce n’est une barbe poivre et sel, teintée de henné à son extrémité. Le discours qu’il assène est attendu. D’une voix basse, Abou Bakr Al-Baghdadi promet que l’EI « se vengera » au nom de ses membres tués et que le combat contre l’Occident sera « une longue bataille » à l’échelle internationale.

La vidéo aurait été tournée après la chute du « califat » à Baghouz, le dernier réduit territorial de l’EI, reconquis le 23 mars dans l’est de la Syrie, et avant les attentats au Sri Lanka, le 21 avril, qui sont évoqués en fin d’enregistrement dans un message audio qui pourrait avoir été ajouté après le tournage.

Lire aussi Syrie : avec la chute de Baghouz, l’EI perd son dernier territoire

Un fusil d’assaut AK47 à ses côtés

Des événements récents comme la victoire de Benyamin Nétanyahou aux élections législatives en Israël, le 9 avril, ainsi que la chute d’Abdelaziz Bouteflika en Algérie et d’Omar Al-Bachir au Soudan, le 11 avril, sont évoqués. S’il salue la chute des « tyrans en Algérie et au Soudan », Abou Bakr Al-Baghdadi dit regretter que les gens aient « replacé un tyran par un autre » et estime que seul « le djihad peut réprimer les tyrans ».

La mise en scène est étudiée pour réaffirmer le rôle central et actif d’Abou Bakr Al-Baghdadi à la tête de l’EI et redonner confiance en l’organisation après les dissensions qui ont traversé le groupe à la suite de la chute du « califat ».

Assis les jambes croisées sur un matelas fleuri, vêtu d’une tunique noire et d’un gilet de combattant beige, il pose un fusil d’assaut AK47 à ses côtés. Le même modèle qu’affichaient jadis Oussama Ben Laden, le chef d’Al-Qaida, et Abou Mousab Al-Zarkaoui, le premier chef de l’EI. Il n’apparaît pas isolé mais entouré de trois hommes de son cercle restreint, le visage flouté, parcourant avec eux les derniers rapports d’activité des provinces de l’EI.

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