Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens quitte ses fonctions temporairement

0
163

[ad_1]

Le Suisse Pierre Krähenbühl, mis en cause dans une enquête interne pour abus de pouvoir, s’est retiré de ses fonctions jusqu’à la fin de l’enquête.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h38

Temps de Lecture 2 min.

Pierre Krahenbuhl, le commissaire général de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), à Damas, en mars 2015.
Pierre Krahenbuhl, le commissaire général de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), à Damas, en mars 2015. OMAR SANADIKI / Reuters

Le Suisse Pierre Krähenbühl, commissaire général de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’Unrwa, et mis en cause par une enquête interne pour abus de pouvoir, a quitté ses fonctions temporairement, a annoncé, mercredi 9 novembre, l’agence. Le secrétaire général de l’ONU a nommé un remplaçant par intérim, Christian Saunders.

Les résultats de l’enquête « ont révélé des problèmes de gestion qui concernent spécifiquement le commissaire général », précise l’agence. Celui-ci « s’est retiré [de l’Unrwa] jusqu’à la fin » de l’enquête.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Grave crise interne à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens

Fin juillet, un rapport émanant du département éthique de l’Unrwa et envoyé au secrétaire général de l’ONU faisait état de mauvaise gestion et d’abus de pouvoir commis par un petit groupe de hauts responsables — pour la plupart des expatriés — qui ont contourné les mécanismes de contrôle de l’ONU.

Relation amoureuse avec sa conseillère principale

L’AFP s’était procuré une copie du rapport qui décrit comme « crédibles et corroborés » de graves abus éthiques commis par des hauts dirigeants, dont le commissaire général de l’agence, le Suisse Pierre Krähenbühl. Parmi les accusations figurent celles « d’agissements à caractère sexuel inappropriés, népotisme, représailles, discriminations et autres abus d’autorité, (commis) à des fins personnelles, pour réprimer des divergences d’opinion légitimes », selon le rapport.

Pierre Krähenbühl aurait lui-même noué une relation amoureuse avec sa conseillère principale, nommée en 2015, après un processus de recrutement « extrêmement rapide », précise le document. Cette conseillère aurait ainsi suivi le commissaire général en classe affaires lors de ses déplacements à l’international.

Un diplomate européen, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré à l’Agence France-Presse qu’il était « reconnaissant pour tout ce qu’il [Pierre Krähenbühl] a fait pour maintenir l’organisation pendant une période difficile, mais que la décision de se retirer maintenant était la bienvenue ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Washington annonce un plan économique pour les Palestiniens aussi ambitieux que flou

700 000 réfugiés palestiniens

Fondée en 1949, l’Unrwa gère des écoles et fournit une aide vitale à des millions de réfugiés palestiniens en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans les Territoires palestiniens. Elle emploie 30 000 personnes, principalement des Palestiniens.

Plus de 700 000 Palestiniens ont été expulsés ou ont fui leurs terres entre avril et août 1948, au moment de la création d’Israël, selon l’ONU. Ces personnes, ainsi que leurs descendants, ont le statut de réfugiés.

Israël et les Etats-Unis s’opposent au fait que les Palestiniens puissent transmettre le statut de réfugié à leurs enfants, souhaitant ainsi réduire le nombre de personnes bénéficiant d’une aide de l’Unrwa, ce que les Palestiniens dénoncent comme une violation de leurs droits.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La crise financière de l’Autorité palestinienne menace de déstabiliser la Cisjordanie

Les difficultés financières sans précédant de l’agence de l’ONU avaient provoqué, dimanche, une grève éphémère de quelque 7 000 de ses employés qui réclamaient des hausses de salaires. Ils ont été finalement revalorisés, mettant fin à la grève. L’agence onusienne est confrontée à une crise financière sans précédent depuis que les Etats-Unis ont mis fin, en 2018, à leur aide financière annuelle de 300 millions de dollars (270 millions d’euros). En août, la Suisse et les Pays-Bas avaient également suspendu leurs contributions à l’Unrwa, dans l’attente des résultats de l’enquête interne.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: