le chef de la diplomatie britannique juge possible une renégociation du Brexit avec les Vingt-Sept

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Dans un entretien à Sky News, dimanche, Jeremy Hunt s’est dit « absolument sûr » que l’accord sur la sortie de l’Union européenne pouvait faire l’objet de modifications.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 22h38

Temps de Lecture 10 min.

Jeremy Hunt, le ministre britannique des affaires étrangères candidat à la succession de la Première ministre Theresa May, s’est dit convaincu, dimanche 9 juin, qu’une renégociation était possible pour éviter un Brexit sans accord, s’appuyant sur une conversation avec Angela Merkel en marge des commémorations du Débarquement en Normandie.

Selon Jeremy Hunt, la chancelière allemande lui aurait dit que « bien sûr, avec un nouveau Premier ministre britannique, nous [les Vingt-Sept autres Etats de l’Union européenne] voudrions examiner toutes les solutions que vous avez » à proposer, a-t-il affirmé sur la chaîne de télévision Sky News.

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« Je suis absolument sûr que si nous adoptions la bonne approche sur ce sujet, les Européens seraient prêts à négocier », a-t-il ajouté. Le ministre n’a pas précisé s’il faisait allusion à une renégociation de l’accord de sortie de l’UE conclu entre Londres et Bruxelles et rejeté par le parlement britannique – auquel les Vingt-Sept n’entendent pas retoucher – ou de la Déclaration politique dessinant les contours de la relation post-Brexit. L’UE a fait savoir par le passé qu’elle était prête à rediscuter de cette Déclaration si Londres revoyait ses positions sur l’union douanière ou l’accès au marché unique.

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« Vous devez trouver la solution »

Interrogée par l’AFP, une porte-parole du gouvernement allemand n’a pas fait de commentaire mais rappelé qu’après la réunion extraordinaire du Conseil européen du 11 avril à Bruxelles, la chancelière avait déclaré que « l’accord de sortie s’applique et qu’il ne sera pas changé et que nous pouvons certainement discuter des relations futures » entre le Royaume-Uni et l’UE. L’accord de Brexit contient notamment la disposition très controversée du « filet de sécurité », ou « backstop », qui prévoit en dernier recours le maintien de tout le Royaume-Uni dans une union douanière pour éviter une frontière physique en Irlande.

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Selon Jeremy Hunt, la chancelière a déclaré que les dirigeants européens pourraient être ouverts à une solution technologique pour régler la question de la frontière irlandaise, solution pour le moment jugée irréaliste par Bruxelles. « Elle m’a dit que l’Allemagne n’avait pas de frontière avec la République d’Irlande, vous, vous l’avez (…) donc vous devez trouver la solution », a raconté le ministre britannique. « Il s’agira donc d’une solution fondée sur des technologies, ce que les Allemands appellent des frontières intelligentes. Je pense que c’est faisable ». La prochaine date limite de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est fixée au 31 octobre prochain.

« Lost in Brexit » : le schéma pour tout comprendre à six mois de couacs entre Londres et Bruxelles

Il y a un peu plus de six mois, le 13 novembre 2018, Londres et Bruxelles s’entendaient sur un accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), après quarante-six ans de cohabitation. La date prévue pour cette sortie était le 29 mars, mais devant l’incapacité des parlementaires d’outre-Manche à se mettre d’accord avec leur gouvernement, un premier report a été négocié jusqu’à la fin du mois de mai. L’Union européenne a ensuite accepté un nouveau report, cette fois jusqu’au 31 octobre au plus tard. La première ministre britannique, Theresa May, a, de son côté, annoncé le 24 mai sa démission, qui sera effective le 7 juin.

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Six mois de tergiversations donc, essentiellement côté britannique, et d’allers-retours entre Theresa May, sa majorité conservatrice, l’opinion publique et même l’opposition travailliste… Pour vous y retrouver, nous avons « résumé » les étapes de tous les rebondissements depuis la finalisation de l’accord.

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