« Le chaos n’est pas une fatalité, mais son évitement suppose un changement radical »

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Pour préserver « la vie contre les lobbys », les candidats de la liste Envie d’Europe préconisent, dans une tribune au « Monde », la création d’une Banque européenne du climat et de la biodiversité.

Publié aujourd’hui à 08h48 Temps de Lecture 5 min.

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Happening pour la défense de la biodiversité, à Paris, le 4 mai 2019.
Happening pour la défense de la biodiversité, à Paris, le 4 mai 2019. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Tribune. L’incendie est sous nos yeux. Ecologique, social, financier… Dans tous ces domaines, on approche d’un point d’effondrement qui fait vaciller nos démocraties. Le feu est plus rapide qu’attendu. En 2019, la concentration en CO2 dans l’atmosphère atteint un niveau jamais atteint depuis 3 millions d’années. En dix ans, la dette mondiale a bondi de 40 %. La spéculation aussi ! Fin 2007, sur les marchés financiers américains, le Dow Jones avait touché les 14 000 points avant de s’effondrer. Il vient de passer les 26 500 points…

En 2008, la crise a provoqué en Europe la destruction de millions d’emplois. Onze ans plus tard, le FMI ou la Banque mondiale préviennent des dangers d’une réplique « qui pourrait avoir des conséquences dix fois plus graves ».

La part des richesses qui va aux salaires est à un plus bas niveau historique. Inversement, les grands actionnaires ne savent plus quoi faire des dividendes. Alors, stop ou encore ? On envoie les pompiers ou on attend l’effondrement en faisant jouer l’orchestre pour nous distraire d’un suicide annoncé ?

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « L’avenir de la vie sur terre est en jeu. Nous vous exhortons, vous leaders politiques, à agir sans attendre »

Le chaos n’est pas une fatalité. Mais son évitement suppose un changement radical de nos priorités européennes. Nous proposons quatre réformes qui, prises ensemble, peuvent faire système et changer la vie quotidienne et l’avenir de nos peuples.

Pour limiter l’impact du prochain tsunami financier, il est urgent de construire une paroi étanche entre les marchés financiers et l’économie réelle. Il suffit d’imposer une stricte séparation des banques de dépôt et des banques d’affaires à l’échelle du continent. Ce fut l’œuvre de Roosevelt en 1933. Cette séparation a tenu jusqu’en 1999 et a permis aux Etats-Unis de connaître plus de soixante ans sans crise financière.

Le nerf de la guerre, c’est l’argent

Après la crise de 2008, un projet de directive européenne avait été travaillé et était prêt à être adopté en 2014. Le président libéral de la Commission, Jean-Claude Junker, a appuyé des deux pieds sur le frein… Les élections européennes doivent créer un rapport de force nouveau et imposer cette réforme.

Pour protéger les salariés des prochaines crises financières, il faut aussi bâtir une nouvelle assurance-chômage. Après la crise de 1929, les Etats-Unis ont créé un système fédéral d’indemnisation du chômage pour renforcer les systèmes existants dans les Etats fédérés et prolonger les aides en cas de crise. L’Europe doit se doter d’un système comparable. La Confédération européenne des syndicats porte aussi cette revendication.

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