« Le café immunisé contre le coronavirus »

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De l’arabica à Medan, dans le nord de Sumatra, en Indonésie, le 18 février 2019.
De l’arabica à Medan, dans le nord de Sumatra, en Indonésie, le 18 février 2019. HARYONO / AFP

Matières premières. Starbucks a annoncé, fin février la réouverture de 85 % de ses cafés en Chine. Un mois plus tôt, la chaîne américaine avait dû baisser le rideau de la moitié de ses 4 200 points de vente au logo de sirène. Mesures drastiques prises sous la houlette du gouvernement chinois pour circonscrire l’épidémie due au coronavirus à la région du Hubei où elle est apparue et lui faire rendre gorge. Reste à savoir si les clients chinois sont déjà d’humeur à aller siroter un americano ou un cappucino. Starbucks anticipe une baisse de 50 % de son chiffre d’affaires en Chine sur le trimestre.

Pendant ce laps de temps, où les nuages noirs se sont accumulés sur les perspectives de la croissance chinoise et donc mondiale, nombre de matières premières ont plongé. En particulier le pétrole, mais aussi le cuivre et l’aluminium. A contre-courant, le cours de l’arabica, variété la plus prisée du fruit du caféier, lui, s’est enflammé. Le café, comme immunisé contre le coronavirus. Il a progressé de près de 15 % en un mois.

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Il est vrai que les spéculateurs ne cessent de souffler le chaud et le froid sur le petit noir. Jusqu’à l’automne 2019, la livre d’arabica se négociait à moins d’un dollar, du jamais-vu depuis 2005. Les producteurs broyaient du noir. Soudain, fin octobre, les déclarations brésiliennes faisant état de stocks moindres qu’escomptés face à une demande robuste ont échauffé les esprits.

Grand huit de la spéculation

La Bourse a été secouée par une fièvre du café dont elle a le secret. Le cours s’est envolé de plus de 25 %, culminant mi-décembre. En janvier, les spéculateurs ont appuyé sur le bouton descente rapide et le cours du café a été moulu. Avant de relancer la pression en février pour faire remonter les cours. Cœurs fragiles s’abstenir.

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Le grand huit de la spéculation des matières premières secoue le marché du café. Alimenté, non par l’état d’avancement du coronavirus jouant à saute-frontières, mais par les bulletins météo du Brésil. La pluie qui s’abat sur le plus grand pays producteur et exportateur de café inquiète. Les régions caféières n’ont jamais été aussi arrosées en début d’année que depuis près d’un siècle. Même si la pluie est a priori bénéfique à cette saison, un trop plein pourrait susciter des maladies fongiques et des chutes de fruit.

Toutefois, le Brésil pourrait malgré tout bénéficier d’une plantureuse récolte si les craintes actuelles s’avéraient infondées. Ce qui aurait pour effet immédiat de refroidir à nouveau rapidement les cours. Surtout, si la fréquentation des cafés était touchée par la diffusion du coronavirus aux quatre coins de la planète. Comme par exemple à Seattle, dans l’Etat de Washington, siège de la société Starbucks. Les grands groupes technologiques incitent leurs salariés à travailler de chez eux. Dans cette ville américaine, le petit noir ne se boit plus au comptoir…

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