« Le Brexit devrait déjà être fini, ça me rend malade »

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Les élections européennes se déroulent ce jeudi outre-Manche, dans un climat surréaliste poussant les électeurs à quitter les deux grands partis traditionnels.

Par Publié aujourd’hui à 18h15, mis à jour à 18h20

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Theresa May se rend au bureau de vote, à Sonning, en Angleterre, le 23 mai.
Theresa May se rend au bureau de vote, à Sonning, en Angleterre, le 23 mai. Frank Augstein / AP

Pour comprendre à quel point la politique britannique est entrée dans la quatrième dimension, il faut écouter l’étonnante conversation entre les petits groupes de manifestants pro et anti-Brexit présents devant le palais de Westminster, à Londres. Drapeaux européens autour du cou pour les uns, tee-shirts en faveur du Parti du Brexit pour les autres, ils sont de bords radicalement opposés. Ils ont cependant un point commun : pour les élections européennes de ce jeudi 23 mai – les scrutins au Royaume-Uni se déroulent toujours un jeudi –, ils ont voté pour la première fois de leur vie pour un parti différent de celui qu’ils soutiennent d’habitude.

« J’ai été membre du Parti conservateur pendant trente-et-un ans et j’en suis parti la semaine dernière », révèle Lee Bishop, un Londonien de 56 ans. Son vote est allé au Parti du Brexit de Nigel Farage, parce qu’il veut envoyer un message clair pour que le Brexit ait lieu rapidement : « Pas question d’accepter l’accord de Theresa May, qui n’est pas un vrai Brexit. »

Comme en écho, Christopher Maw raconte son histoire : « J’ai été membre du Parti travailliste pendant trente ans, et j’en suis parti il y a trois semaines. » Son vote est allé aux libéraux-démocrates, dont le slogan « Bollocks to Brexit » (littéralement « Brexit, mes couilles ») ne laisse guère d’ambiguïté. « Je ne comprends pas les hésitations de Jeremy Corbyn [le leader travailliste]. On ne comprend pas s’il est pour ou contre un deuxième référendum », déplore M. Maw.

Milk-shakes

Les sondages indiquent tous une complète implosion du paysage politique britannique pour ces élections, qui n’auraient pas dû avoir lieu du fait du Brexit, et dont les résultats seront annoncés dimanche, en même temps que les autres pays européens. Le Parti du Brexit caracole en tête, avec 33 % des voix en moyenne. Les anti-Brexit sont fortement divisés mais font presque autant : libéraux-démocrates (16 %), Verts (9 %), centristes de Change UK (4 %). Les deux immenses perdants annoncés sont les travaillistes (19 %) et surtout les conservateurs (11 %). Si cela se confirme, ce serait le pire résultat de l’histoire des Tories.

Lire aussi : A Wolverhampton, bastion travailliste, carton plein pour Farage l’europhobe

Une caricature dans le tabloïd Evening Standard résume parfaitement l’ambiance du moment. Un bulletin de vote à l’image de Theresa May est introduit dans une urne ; il en ressort par le dessous, complètement broyé. Ces européennes se déroulent dans un climat surréaliste. L’avenir de la première ministre britannique se compte désormais en jours. Les rumeurs bruissent d’une démission dès ce vendredi 23 mai.

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