le bilan continue de s’alourdir en Chine

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A Hongkong, le 8 février.
A Hongkong, le 8 février. PHILIP FONG / AFP

Le médecin chinois sanctionné pour avoir sonné l’alarme à propos de l’apparition du nouveau coronavirus a succombé vendredi à l’épidémie, provoquant une forte colère dans le pays tandis que le bilan continue de s’alourdir.

Deux semaines après la mise de facto en quarantaine du Hubei, la province du centre de la Chine où la pneumonie virale s’est déclarée, l’épidémie a contaminé plus de 34 500 personnes dans ce pays, dont 722 sont mortes, selon le bilan du gouvernement central samedi 8 février.

Le nombre de morts dépasse désormais celui du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) dans la partie continentale du territoire chinois et à Hongkong, qui avait coûté la vie à environ 650 personnes en 2002-2003. Plus de 300 autres cas ont été confirmés dans une trentaine d’Etats et de territoires, dont deux mortels à Hongkong et aux Philippines.

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  • Pangolin, diarrhée… : les pistes de la transmission

Alors que la piste d’un virus provenant de chauve-souris semble se confirmer, des scientifiques chinois ont annoncé que le pangolin, un petit mammifère, pourrait être « l’hôte intermédiaire » ayant, le dernier, transmis l’agent infectieux à l’être humain. Le mammifère couvert d’écailles, considéré en Chine comme un mets de choix et une source de médicaments traditionnels, pourrait avoir été un hôte intermédiaire du coronavirus, facilitant son passage de la chauve-souris à l’homme.

Par ailleurs, une étude publiée vendredi dans le Journal of the American Medical Association a indiqué que la diarrhée pourrait être une voie secondaire de transmission. La voie primaire de contamination serait celle des gouttelettes chargées de virus émanant de la toux d’une personne infectée. Les chercheurs ayant travaillé sur les premiers cas ont toutefois dit s’être concentrés sur les patients avec des symptômes respiratoires, et qu’ils pourraient donc avoir négligé ceux liés au système digestif. 14 patients sur 138 (10 %) dans un hôpital de Wuhan qui étaient étudiés dans le nouvel article avaient initialement diarrhée et nausée un ou deux jours avant le développement de fièvre et de problèmes respiratoires.

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  • Colère en Chine après la mort du Dr Li Wenliang

L’épidémie avait pris un tour politique vendredi avec la mort du docteur Li Wenliang, un ophtalmologue de Wuhan, la capitale du Hubei, qui avait donné l’alerte fin décembre après l’apparition du virus dans cette ville. Avec d’autres, il avait été convoqué après ses révélations par la police, qui l’avait accusé de propager des rumeurs.

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« C’est un héros qui a donné l’alerte au prix de sa vie », a écrit un de ses confrères wuhanais sur le réseau en ligne Weibo. « Que tous ces fonctionnaires qui s’engraissent avec l’argent public périssent sous la neige », s’est emporté un internaute, dans un commentaire promptement effacé par la censure. Signe que la colère est forte, le hashtag « Nous demandons la liberté d’expression » a vu le jour sur l’Internet chinois, avant d’être également censuré.

Le docteur Li, qui n’était âgé que de 34 ans, est mort à l’hôpital central de Wuhan, métropole de 11 millions d’habitants coupée du monde depuis le 23 janvier. Il avait contracté la maladie en soignant un patient. Secoué par la colère populaire, le pouvoir central a annoncé l’ouverture d’une enquête sur « les circonstances entourant le docteur Li Wenliang ».

Fait rare, la Cour suprême avait déjà réhabilité fin janvier huit lanceurs d’alerte, qui avaient tenté d’avertir la population au début de l’épidémie.

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Le gouvernement américain a annoncé avoir débloqué 100 millions de dollars pour aider la Chine et les autres pays touchés par le coronavirus. La situation des hôpitaux de Wuhan, débordés par l’afflux de malades et dont le personnel médical manque de masques et de combinaisons pour se prémunir du virus, est chaotique. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a confirmé que la pénurie d’équipements de protection était mondiale.

La Banque centrale américaine s’est de nouveau inquiétée vendredi du potentiel effet de contagion à l’échelle mondiale de l’épidémie du nouveau coronavirus qui affecte l’économie chinoise, deuxième puissance économique du monde. Sans s’avancer sur ce que décideront les membres de son comité monétaire lors de leur prochaine réunion, la Fed a souligné que « dans un contexte d’activité économique faible et de pressions inflationnistes en sommeil, les Banques centrales étrangères adoptent généralement une politique plus accommodante ». En d’autres termes, elles baissent leurs taux.

De nombreux Etats ont pris des mesures restrictives à l’encontre des personnes en provenance de Chine et déconseillé les voyages dans ce pays. Dans la région semi-autonome de Hongkong, les autorités ont également annoncé que les arrivants de la partie continentale du territoire chinois seraient automatiquement placés en quarantaine à partir de samedi, prévenant que tout contrevenant encourrait jusqu’à six mois de prison. En Afrique, le Gabon a décidé de suspendre l’entrée sur son sol de tout passager venant de Chine.

D’autres pays poursuivaient l’évacuation de leurs citoyens de Wuhan. Ainsi, 213 Canadiens sont arrivés en avion sur une base militaire de l’Ontario où ils ont été mis en quarantaine pour deux semaines.

Le « Diamond Princess » est maintenu depuis mardi en quarantaine après la confirmation de 61 cas à son bord.
Le « Diamond Princess » est maintenu depuis mardi en quarantaine après la confirmation de 61 cas à son bord. KAZUHIRO NOGI / AFP

En mer, des milliers de voyageurs et des membres d’équipage sont consignés sur deux navires de croisière en Asie. Au large du Japon, le Diamond Princess est maintenu depuis mardi en quarantaine après la confirmation de 61 cas à son bord. Quelque 3 700 personnes y sont cloîtrées dans leur cabine. A Hongkong, quelque 3 600 personnes subissent un sort similaire sur le World Dream, dont trois anciens passagers ont été testés positifs.

La responsable de l’unité des maladies émergentes de l’OMS, Maria Van Kerkhove, a assuré que 82 % des cas répertoriés étaient considérés comme mineurs, 15 % graves et 3 % « critiques ». Moins de 2 % des cas se sont révélés mortels, a-t-elle ajouté.

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