Le Belge Charles Michel, un allié d’Emmanuel Macron à la présidence du Conseil européen

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Le premier ministre libéral belge va remplacer le Polonais Donald Tusk à la tête de l’instance où se réunissent les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Huit.

Par Publié aujourd’hui à 18h43

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Le premier ministre belge Charles Michel à Bruxelles le 2 juillet 2019.
Le premier ministre belge Charles Michel à Bruxelles le 2 juillet 2019. FRANCOIS LENOIR / REUTERS

A 43 ans, il semble déjà avoir tout fait et battu tous les records de précocité : benjamin, à 18 ans, du conseil de la province de Brabant, Charles Michel fut ensuite député fédéral à 23 ans, ministre régional de Wallonie à 24, président de parti à 35, premier ministre du royaume de Belgique avant d’atteindre la quarantaine. Et en décembre prochain, avant d’atteindre 44 ans, il deviendra donc président du Conseil européen, succédant au Polonais Donald Tusk et à un autre ex-premier ministre belge, Herman Van Rompuy.

Qu’est-ce donc qui anime ce juriste, né à Namur en 1975, discret, souvent tendu, qui paraît goûter peu le contact humain, même si son entourage affirme qu’il sait s’amuser ? Une évidente ambition, qu’il n’aurait jamais cachée. Une conviction européenne sincère, assortie de la volonté de placer son pays « dans le cockpit de l’Union », comme il aime à le répéter. Et puis, peut-être, une volonté secrète de dépasser son père, Louis Michel, ancien président d’un parti libéral aujourd’hui baptisé Mouvement réformateur, ex-eurodéputé, ancien ministre des affaires étrangères et commissaire européen.

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Virage très libéral

De ce dernier il n’a ni l’éloquence, ni l’empathie, ni les coups de colère tonitruants. En blaguant, Louis dit de Charles, parfois ténébreux, qu’il a « tout pris de sa mère ». Tout ? Peut-être pas. Car l’actuel premier ministre a eu, comme son père, la vaine ambition de tailler en pièces l’inamovible PS francophone. Il sera, certes, parvenu à écarter provisoirement du pouvoir, au niveau fédéral et en Wallonie, la formation de son prédécesseur Elio Di Rupo au poste de premier ministre, mais au prix d’une alliance très controversée avec les nationalistes conservateurs de l’Alliance néoflamande. Allié de circonstance de trois partis néerlandophones, il devait finalement saborder l’étrange attelage en décembre 2018. Non sans avoir imprimé un virage très libéral au pays, crispant toutes les autres formations francophones.

En ratifiant le Pacte de l’ONU – ou Pacte de Marrakech – sur la migration, il a finalement pris la responsabilité, en décembre dernier, de voir s’en aller le parti nationaliste Alliance néoflamande (N-VA) et de faire replonger la Belgique dans une crise qui sera probablement très longue. Tellement longue qu’elle le forcera, avant son départ, à céder les rênes du gouvernement à son meilleur ennemi, Didier Reynders ?

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