L’Azerbaïdjan annonce la capture de soldats arméniens à la frontière des deux pays

Les tensions restent vives entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Erevan a annoncé jeudi 27 mai que six soldats qui effectuaient des « travaux de génie » dans le district de Guegharkounik, à la frontière, ont été capturés par l’armée azerbaïdjanaise.

Le district de Guegharkounik, dans l’est de l’Arménie, est frontalier de celui de Kelbadjar, que les forces azerbaïdjanaises ont repris cet automne après près de trois décennies sous contrôle arménien.

Dans un communiqué, le ministère de la défense azerbaïdjanais a de son côté déclaré que « le 27 mai (…) un groupe de reconnaissance et de sabotage des forces armées arméniennes a tenté de s’introduire sur notre territoire » avant d’être capturé. Bakou précise qu’« une concentration de plusieurs unités d’équipement militaire ennemi, dont des chars », était observée dans le secteur jeudi matin.

Tension persistante

Des tensions frontalières avaient déjà failli dégénérer plus tôt ce mois-ci entre les deux ex-républiques soviétiques du Caucase. Mardi, un soldat arménien a été tué dans un accrochage avec les forces azerbaïdjanaises et l’Azerbaïdjan a accusé mercredi les forces arméniennes de tirs contre son armée depuis lundi le long de la frontière entre les deux pays. L’Azerbaïdjan, qui dit n’avoir subi aucune perte, affirme ne pas avoir riposté.

Le district de Kelbadjar et d’autres formaient un glacis autour du Nagorny-Karabakh, région azerbaïdjanaise à majorité arménienne sous contrôle d’Erevan depuis la chute de l’URSS.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont combattus dans une brève guerre qui a fait 6 000 morts à l’automne 2020 pour cette enclave, le conflit se soldant par une défaite arménienne. Les forces azerbaïdjanaises ont pu depuis être redéployées dans les territoires frontaliers reconquis, entraînant des tensions.