L’Autriche commence son déconfinement dans le calme après avoir « évité le pire »

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Dans les rues de Vienne (Autriche), le 14 avril.
Dans les rues de Vienne (Autriche), le 14 avril. LISI NIESNER / REUTERS

Dans le calme et en respectant scrupuleusement les règles. A l’image de leur gestion du coronavirus, les Autrichiens ont célébré sans effusion le début de leur déconfinement, mardi 14 avril. Le pays d’Europe centrale est parmi les premiers du continent à avoir organisé une réouverture de ses commerces, en s’appuyant sur son bon bilan en matière de lutte contre la maladie. Avec 384 victimes pour 8,8 millions d’habitants, l’Autriche a « évité le pire », a rappelé le même jour le chancelier conservateur, Sebastian Kurz, en mettant cette réussite sur le compte de la « discipline » de ses concitoyens.

Mardi, les commerces de moins de 400 m² et les magasins de bricolage et de jardinage ont été autorisés à rouvrir en prévoyant des conditions d’hygiène renforcées. Les masques – ou n’importe quoi couvrant la bouche et le nez – sont obligatoires dans les rayons et la fréquentation est limitée à un client pour 20 m². Si les Autrichiens se sont rués sur les enseignes de bricolage, la plupart des commerces ont rouvert dans le calme et sans célébration particulière. Les queues devant les magasins de bricolage se sont d’ailleurs rapidement dissipées dans l’après-midi.

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Dans les rues de Vienne, les petits commerces ont surtout utilisé cette première journée pour redémarrer la caisse, laver les vitrines ou même faire quelques reprises de peinture. A la quincaillerie Benno Markt, dans le quartier populaire d’Ottakring, le nombre de clients est resté très limité quelques heures après l’ouverture. « Il y a eu six ou sept personnes au maximum depuis ce matin », expliquait la patronne, Nathalie. La plupart sont des habitués qui viennent davantage discuter que consommer. « Tapis rouge, rentrez, rentrez, mais gardez les distances et lavez-vous les mains », leur intime-t-elle en leur désignant une bouteille de parfum avec cette camaraderie dénuée de toute forme de politesse typiquement viennoise. « Cela lave tout aussi bien. »

La devanture de la quincaillerie Benno Markt, à Vienne (Autriche), le 14 avril.
La devanture de la quincaillerie Benno Markt, à Vienne (Autriche), le 14 avril. Jean-Baptiste Chastand / Le Monde

« J’ai peur, mais on n’a pas le choix », se lamente-t-elle en pointant son stock de décorations de Pâques désormais invendable. « On est contentes de reprendre et de pas perdre nos emplois », abonde, dans le plus chic quartier voisin de Josesfstadt, Petra, vendeuse dans une papeterie, tout aussi peu fréquentée mardi matin. Elle est également un peu inquiète : « Nous avons amené nos propres masques mais nous ne savons pas vraiment ce qui est prévu pour les clients. »

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