Laurent Wauquiez, un prince jugé trop seul en son royaume

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La façon de diriger du président de LR, solitaire et verticale, irrite certains élus. Son entourage assume.

Par Sarah Belouezzane Publié aujourd’hui à 11h00, mis à jour à 13h36

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Laurent Wauquiez le 14 janvier.
Laurent Wauquiez le 14 janvier. ROMAIN LAFABREGUE / AFP

Laurent Wauquiez devrait-il relire Machiavel ? Dans un chapitre de son Prince, où il se demande si un dirigeant a plus à gagner à être craint qu’aimé, le penseur florentin explique qu’un prince ne doit certes pas avoir une trop grande confiance dans les autres, mais ne doit pas non plus se rendre « intolérable » par une « défiance excessive ». Un conseil que le président du parti Les Républicains (LR) ne semble pas vouloir mettre en pratique.

Ce n’est un secret pour personne, le président de la région Rhônes-Alpes a toujours été un solitaire, assumant ne placer sa confiance qu’en un faible nombre de fidèles. Mais à l’heure où le parti, en convalescence depuis la défaite historique de mai 2017, a besoin de se reconstruire pour apparaître comme une alternative à Emmanuel Macron, beaucoup vivent mal cet exercice « centralisé » du pouvoir. Pour eux, l’heure est plutôt, comme le résume un ténor, à « l’inclusion ». Un exercice dont la maîtrise semble, selon lui, faire défaut à Laurent Wauquiez.

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Procès en « autoritarisme »

Le patron de LR ne « communiquerait », selon ses détracteurs, que rarement avec ses troupes. « Ne dialoguerait pas assez souvent » avec ses élus. Et surtout ne « consulterait » quasiment jamais en dehors de son tout premier cercle, dont le membre central est Arnaud Beuron, son directeur de cabinet.

S’il est constamment nourri depuis son accession au pouvoir, ce procès en « autoritarisme » a atteint un nouveau sommet lors de la constitution de la liste pour les élections européennes. Le nom de François-Xavier Bellamy, future tête de pont du parti à Strasbourg, est d’abord apparu dans la presse avant de circuler dans les couloirs de la Rue de Vaugirard. Plus tard, lors de la constitution définitive de la liste et son approbation par la commission nationale d’investiture, ni Bruno Retailleau ni Gérard Larcher, respectivement président du groupe LR au Sénat et patron de la vénérable institution, n’ont été formellement consultés. Vexé, le premier s’en est d’ailleurs plus tard ouvert à Laurent Wauquiez.

Un autre incident a provoqué l’émoi dans les rangs de LR : la décision prise par l’ex-maire du Puy-en-Velay de classer dans un premier temps les prétendants à l’eurodéputation par ordre alphabétique, et non pas ordre électoral comme le veut l’usage. Si aujourd’hui beaucoup attribuent la paternité de l’idée à Nicolas Sarkozy, ils en gardent tout de même un arrière-goût amer. Quelle qu’en soit l’origine, c’est bien Laurent Wauquiez qui l’a mise en pratique. « Il nous a tout de même donné une idée de notre rang potentiel par téléphone », tient à tempérer un candidat.

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