Laurence Boone, économiste sans frontières

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Chef économiste de l’OCDE depuis 2018, l’ancienne conseillère de François Hollande à l’Elysée a alterné les passages entre le public et le privé. Avec toujours le même souci : développer une vision mondiale.

Par Publié aujourd’hui à 08h38

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À Paris, en décembre 2018.
À Paris, en décembre 2018. Bruno LEVY / Divergence

Le monde de Laurence Boone est « super-sympa ». En tout cas, c’est elle qui l’affirme. A propos de son poste actuel, « un job super » : celui d’économiste en chef de ­l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qu’elle occupe depuis un an tout juste. Mais aussi de son cursus, et notamment « sa super-opportunité » d’avoir étudié en Angleterre. De son mari aussi, « hyper-sympa ». Et même… des sommets du G20, où l’ex- « sherpa » (conseillère) de François Hollande s’est fait plein de « copains ».

Candide, Laurence Boone ? « Non, c’est une femme très bienveillante et positive, ce qui ne l’empêche pas d’avoir des avis tranchés sur ce qui est juste ou faux, car elle possède un solide bagage théorique », décrit Ludovic Subran, directeur de la recherche économique chez Allianz. L’économiste française – un « mentor », dit-il – sait ce qu’elle veut et où elle va.

A l’aise avec les « maîtres du monde » du Forum de Davos comme dans le club sélect des banquiers centraux européens, elle a su construire sa carrière avec méthode et tisser un réseau puissant

D’ailleurs, il faut l’admettre, la gracile quinquagénaire n’est pas forcément celle que l’on croit. Son abord facile et son langage simple cachent un redoutable savoir technique, peaufiné dès sa thèse en économétrie, consacrée au « filtre de Kalman appliqué aux taux structurels de croissance et de chômage ». Autrement dit, comment un algorithme développé par les physiciens pour évaluer le parcours des fusées peut être décliné de façon à éclairer et à anticiper la trajectoire de l’économie.

A l’écouter en parler, on a presque l’impression de comprendre. Normal, « Laurence est le genre de personne capable d’expliquer la crise des subprimes à votre grand-mère », confirme Raoul Salomon, directeur de Barclays Capital France. C’est, entre autres, pour cette qualité que le banquier l’a embauchée, en 2004, comme chief economist à Paris de la banque britannique, un poste qu’elle a occupé sept ans.

Lire aussi Laurence Boone : « Les Français sont les champions du “European bashing” »

Derrière son allure de femme disponible et sans chichis, « la vraie bonne copine », telle que la dépeignent ses amis, est aussi ­devenue une femme d’influence. A l’aise avec les « maîtres du monde » du Forum de Davos comme dans le club sélect des banquiers centraux européens, elle a su construire sa carrière avec méthode et tisser un réseau puissant.

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