L’attaque contre le ministre de la sécurité, signe de la résistance djihadiste en Indonésie

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Les coups de poignard portés à Wiranto par un extrémiste montrent que les forces de sécurité du plus grand pays musulman du monde n’ont pas été en mesure de pleinement éradiquer les cellules extrémistes de l’archipel.

Par Publié aujourd’hui à 16h41

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Le porte-parole de la police indonésienne, Dedi Prasetyo (à droite), montre les photos des deux suspects de l’attaque au couteau portée contre le ministre indonésien de l’intérieur et de la sécurité, l’ex-général d’armée Wiranto, le 11 octobre, à Djakarta.
Le porte-parole de la police indonésienne, Dedi Prasetyo (à droite), montre les photos des deux suspects de l’attaque au couteau portée contre le ministre indonésien de l’intérieur et de la sécurité, l’ex-général d’armée Wiranto, le 11 octobre, à Djakarta. Tatan Syuflana / AP

L’attaque au poignard, jeudi 10 octobre, du ministre indonésien de l’intérieur et de la sécurité, l’ex-général d’armée Wiranto, souligne l’impuissance de la plus grande nation musulmane de la planète à pleinement venir à bout du djihadisme en même temps qu’il démontre la résilience des cellules terroristes disséminées dans l’archipel.

Alors qu’il sortait de son véhicule lors d’un voyage officiel dans une municipalité de la province de Banten, à l’ouest de Java, le ministre de 72 ans a été poignardé de deux coups de couteaux par un extrémiste, accompagné de son épouse vêtue d’un niqab la voilant de la tête au pied. Une vidéo montre Wiranto s’affaisser alors que ses gardes du corps maîtrisent le couple. On entend une voix de femme, vraisemblablement l’épouse de l’assaillant, hurler sans relâche : « Allah ouakbar ! Allah ouakbar ! »

Transporté un peu plus tard dans un hôpital militaire de la capitale Djakarta, le ministre a été opéré de ses blessures à l’abdomen. Un responsable gouvernemental a fait savoir vendredi que l’intervention chirurgicale « s’est bien passée » mais que le ministre restait très « affaibli ».

Membres de l’Etat islamique

Le chef de la BIN (Agence des services de renseignement indonésien), Budi Gunawan, a révélé que les deux assaillants, Syahril Alamsyah, 31 ans, et son épouse Fitri Andriana, 21 ans, appartenaient à la plus dangereuse organisation terroriste du pays : la Jamaah Ansharut Daulah (JAD), qui est la branche indonésienne de l’organisation Etat islamique (EI).

Cette dernière a revendiqué deux attaques d’envergure commis en son nom par le JAD ces dernières années en Asie du Sud-Est : l’assaut, le 13 mai 2018, contre des églises chrétiennes dans la ville de Surabaya, attaques menées par cinq familles de djihadistes, dont des femmes et des enfants. Bilan, quatorze morts et quarante blessés. Deuxième revendication, l’attentat à la bombe du 27 janvier 2019 à Jolo, aux Philippines, qui avait fait vingt morts et plus de cent blessés dans le sud musulman de l’archipel.

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L’assaillant du général Wiranto était connu des services de renseignement indonésiens qui l’avaient placé sous surveillance depuis des mois, le suivant dans son récent déménagement de l’est à l’ouest de Java. Il était notamment soupçonné de stocker un nombre important d’armes blanches chez lui et la police savait qu’il était affilié à la JAD.

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