L’arrivée de soldats américains fait débat en Colombie

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Des manifestants brûlent un drapeau américain devant l’ambassade américaine à Bogota, le 3 juin, pour protester contre l’arrivée de militaires américains en Colombie.

Que viennent faire en Colombie les soldats américains ? Officiellement, les cinquante-trois militaires de la Brigade d’assistance aux forces de sécurité (SFAB en anglais), une unité américaine d’assistance aux forces locales, arrivés à Bogota le 1er juin, sont là pour prêter main-forte à l’armée colombienne dans le cadre de la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre la drogue. L’opposition considère que le déploiement de troupes américaines est illégal et dangereux pour la paix du pays et de la région. D’aucuns craignent que Washington ne préparer une intervention contre le Venezuela voisin. Le débat sur les enjeux de la guerre contre la drogue s’en trouve relancé.

La Cour constitutionnelle doit se prononcer sur la légalité de la présence militaire américaine. Le 13 juin, vingt-cinq parlementaires d’opposition ont en effet déposé un recours en référé auprès du haut tribunal, au motif que le président Ivan Duque (droite) n’a pas sollicité le feu vert du Sénat pour autoriser l’entrée de troupes étrangères. C’est la première fois qu’un contingent de la SFAB est déployé en Amérique latine.

« Entraîner » les militaires colombiens

« Nous ne savons pas combien d’autres militaires vont suivre, nous ne savons rien », s’est indigné le sénateur du parti vert Antonio Sanguino en dénonçant le risque de voir la Colombie « entraînée dans un conflit international qui n’est pas le sien, dans ce bras de fer entre grandes puissances qui viennent se disputer cette ressource stratégique qu’est le pétrole ». Les craintes d’une intervention américaine vont bon train. Premier producteur mondial de cocaïne, la Colombie est l’allié privilégié des Américains sur le continent. Elle partage une frontière de 2 200 kilomètres avec leur bête noire, le Venezuela socialiste, détenteur des plus grandes réserves mondiales de brut.

Le ministre de la défense, Carlos Holmes Trujillo, a déclaré devant le Congrès que les soldats américains ne participeraient pas aux opérations militaires et que leur fonction se limiterait à « entraîner, assister et conseiller » les militaires colombiens. Face aux inquiétudes à ce sujet, il a démenti que son gouvernement ait l’ambition de renverser « qui que ce soit ».

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Des inquiétudes alimentées par l’attitude chaque fois plus dure de Washington vis-à-vis du Venezuela. En pleine pandémie due au coronavirus, Washington a mis à prix la tête de Nicolas Maduro, accusé de trafic de drogue et de soutien à des organisations terroristes. Le président Donald Trump a par ailleurs déployé, en avril, un détachement naval dans la mer des Caraïbes, sous prétexte, une fois encore, de lutte contre le trafic de drogue, encourageant ainsi toutes les théories.

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