L’Arménie accuse l’Azerbaïdjan de violer la frontière

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Le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, le 10 mai 2021 à Erevan.

Fort de sa victoire écrasante face à l’Arménie dans la guerre au Haut-Karabakh, scellée par le cessez-le-feu du 9 novembre 2020, l’Azerbaïdjan semble décidé à pousser son avantage. Erevan accuse Bakou d’avoir violé la frontière en menant une incursion de 3,5 km à l’intérieur de son territoire, et de vouloir prendre le contrôle de certaines zones. Quelque 250 soldats azerbaïdjanais sont en effet apparus mercredi 12 mai dans la région de Syunik et de Gegharkunik, autour du lac Sev, une zone de pâturage isolée située en haute montagne, en lisière d’un territoire que Bakou a reconquis à l’issue du conflit.

« C’est un empiètement », s’est alarmé le premier ministre arménien, Nikol Pachinian. Les soldats sont entrés d’autant plus facilement qu’il n’y avait sur place que des gardes-frontières arméniens, eux-mêmes trop peu nombreux pour pouvoir surveiller toute la zone. Des militaires arméniens ont été déployés depuis, et ont arrêté l’avancée sans tirer de coups de feu, selon les autorités.

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« Notre position est claire : les forces azerbaïdjanaises doivent quitter le territoire de l’Arménie », a insisté le premier ministre. Le procureur général d’Arménie a ouvert une enquête pénale pour « violation de l’intégrité territoriale ». De son côté, Bakou a rejeté ces accusations, jugées « ahurissantes », et affirmé avoir déployé des gardes-frontières sur son propre territoire, dans les districts de Latchine et Kelbajar, que l’Arménie lui a restitués après la guerre.

« Provocations inutiles »

Le premier ministre arménien s’est donc tourné vers la Russie, son alliée traditionnelle, pour lui demander son « assistance », « y compris militaire ». Prudent, le président russe Vladimir Poutine s’est borné à rappeler l’importance du strict respect de l’accord de cessez-le-feu. Les deux pays sont liés par une alliance militaire au sein de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), qui regroupe quatre autres ex-républiques soviétiques, engagées à discuter d’une réponse collective en cas de menaces pesant sur l’intégrité territoriale d’un Etat membre.

Plusieurs pays ont fait part de leur préoccupation, à commencer par la France. Emmanuel Macron a rappelé son « attachement à l’intégrité territoriale de l’Arménie » et marqué « la nécessité d’un retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises ». Les Etats-Unis et le Canada ont, quant à eux, dénoncé des mouvements militaires « irresponsables » et « des provocations inutiles ».

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