L’armée française face aux nouvelles attentes sociales de ses soldats

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Le chiffre vaut avertissement : 68 % des militaires se disent « pas satisfaits » du plan sur lequel le ministère des armées s’investit depuis deux ans pour améliorer leurs conditions de vie. Pour 82 %, il est « urgent » de traduire dans les faits ce « plan familles ». Ce mauvais score est issu d’une enquête réalisée à l’initiative des nouvelles associations professionnelles représentatives des militaires. Harris Interactive a interrogé 1 688 professionnels des trois armées et de la gendarmerie du 24 février au 26 mars. Une première du genre.

Même si l’échantillon n’est pas vraiment représentatif car il sous-estime les militaires du rang face aux sous-officiers et officiers, le résultat témoigne d’une humeur et n’a pas manqué d’alerter le cabinet de la ministre de la défense, Florence Parly. « Car quand on dit Parly, les gens pensent “loi de programmation militaire à hauteur d’homme” et “plan familles” », souligne un conseiller au ministère des armées, à la veille du 14-Juillet.

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En 2017, Emmanuel Macron devait faire oublier la crise de confiance provoquée par la démission surprise du chef d’état-major Pierre de Villiers. Il promettait que les crédits allaient enfin remonter avec la programmation 2019-2025 et que les milliards n’oublieraient pas la condition militaire, sacrifiée au profit des programmes d’armement depuis la professionnalisation des armées.

Les résultats tardent

La ministre joue son crédit sur cette politique « à hauteur d’homme », destinée à rendre concrètes les déclarations de respect que le président, depuis, formule sans relâche aux militaires. « La tentation habituelle lors des arbitrages budgétaires est de sacrifier ces sujets. Mais quand on lui propose de couper 20 millions dans les infrastructures pour les mettre sur la maintenance des aéronefs, Florence Parly dit non », assure la même source.

Le plan familles porte sur 2018-2022, avec des dizaines de mesures. Le général François Lecointre, successeur de Villiers, a appelé la troupe à la « patience » sachant le chantier de longue haleine. Aujourd’hui, à l’unisson du reste de la société, les 200 000 militaires expriment des attentes sociales d’autant plus élevées que les résultats tardent. « On fait confiance à nos chefs, mais il arrive un moment où il faut nous montrer quelque chose », résume le capitaine de vaisseau Dominique de Lorgeril, président de l’association de la marine.

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