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Le ministère des armées va créer une cellule de travail, appelée « Red Team », composée d’auteurs de science-fiction, afin de mettre en avant ses capacités d’innovation.
Les ondulations futuristes du Flyboard Air au-dessus des Champs-Elysées, lors des célébrations du 14-Juillet, avaient donné le ton. Pour sa communication, le ministère des armées mise sur l’imaginaire des technologies de l’avenir. Après avoir annoncé la création prochaine d’un commandement militaire de l’espace chargé de défendre les intérêts de la France au-delà de l’atmosphère terrestre, le président de la République, Emmanuel Macron, a proclamé sur Twitter sa fierté d’une armée « moderne et innovante ».
Fier de notre armée, moderne et innovante. https://t.co/DQvIfPolQf
On ignore comment l’engin de Franky Zapata, qui ne dispose que d’une dizaine de minutes d’autonomie, pourra être utilisé sur les champs de bataille de l’avenir, bien que le champion marseillais de jet-ski soit apparu armé d’un fusil d’assaut le jour de la fête nationale. Toutefois, la chose militaire, en France, semble vouloir tutoyer la science-fiction. Ce genre, qui a pourtant peu inspiré le cinéma et la littérature hexagonaux, est même directement convoqué par un document d’orientation du ministère des armées publié le 11 juillet.
Outre les efforts d’innovation en matière d’« artillerie électrique », de robotique, d’impression 3D et de textiles intelligents, ce rapport de l’agence d’innovation de défense (AID), baptisé « Imaginer au-delà », annonce la création d’une dite « Red Team », une cellule chargée d’imaginer l’avenir. Elle serait notamment composée d’auteurs français de science-fiction. Chargée de « challenger l’exercice prospectif institutionnel » et composée de « quatre à cinq » personnes, cette « équipe rouge » devra « proposer des scénarios de disruption ».
Science-fiction secret-défense
En clair, il s’agira pour cette cellule d’imaginer des situations que les stratèges professionnels du ministère des armées ne seraient pas nécessairement en mesure de prévoir. Ils pourront notamment plancher sur les conséquences de l’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins malveillantes par des Etats ennemis ou des organisations terroristes en se mettant à leur place, comme dans un jeu de rôle. Les hypothèses des écrivains et prospectivistes de cette unité sont censées permettre aux armées de se préparer aux conséquences de technologies « disruptives » de nature à transformer le métier des armes.
L’appellation « Red Team » fait référence à une notion relevant du domaine de la cybersécurité. Il s’agit de groupes de personnes chargées de mettre à l’épreuve les limites de la sécurité informatique d’organisations, en pensant et en agissant comme des hackers hostiles. Si la création de cette unité intègre le récit sur l’innovation que veut imposer le ministère des armées dans sa communication officielle, le contenu de ses travaux restera hautement confidentiel, « compte tenu de leur sensibilité et pour se prémunir d’inspirer de potentiels adversaires », selon le document d’orientation. Des scénarios de science-fiction classés secret-défense, en somme.
Des robots au Mali en 2020
Avant de tenter une référence incertaine à un ouvrage inconnu, 2089, présenté comme un « nouveau roman » de George Orwell, la ministre des armées Florence Parly évoque pêle-mêle d’autres chantiers de l’innovation en matière de défense : « des robots humanoïdes secourant les soldats sur le champ de bataille, des avions capables d’interagir avec des drones et des logiciels capables d’analyser instantanément des milliers d’images satellites ».
Bien que le Flyboard Air leur a volé la vedette, l’atmosphère futuriste voulue par les armées a été entretenue lors des cérémonies du 14-Juillet par la présentation d’armes individuelles aux contours inhabituels. L’une d’entre elles, le Nerod F5, n’est autre qu’un brouilleur d’onde en forme de fusil destiné à neutraliser des drones civils utilisés à des fins malveillantes par des adversaires, grâce à des antennes directionnelles.
Une autre innovation présentée lors de la fête nationale, le Barakuda, un robot piloté à distance, pourra être déployé prochainement dans les zones d’opérations extérieures. Cet engin qualifié de « mule » pourra apporter au soldat un soutien logistique. Selon La Tribune, il pourra être engagé au Mali, où les forces françaises sont présentes dans le cadre de l’opération Barkhane, dès 2020.
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