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L’armée burkinabè a annoncé, lundi, avoir mené une vaste opération anti-terroristes dans trois localités frontalières du Mali, après une attaque ayant fait 14 morts dans le Yatenga. Les autorités affirment avoir neutralisé 146 « terroristes ».
L’opération a été montée en riposte à plusieurs attaques perpétrées dans les villages de Kain et de Banh, dans la région du Nord, ainsi que dans la localité de Bomboro, dans la Boucle du Mouhoun. Ces attaques qui ont fait au moins quatorze morts parmi les civils, interviennent alors que s’ouvre mardi à Ouagadougou un sommet du G5 Sahel consacré à l’« opérationnalisation » de la force conjointe.
« Riposte » de l’armée burkinabè
« Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4, une attaque terroriste à Kain dans le Yatenga a fait 14 victimes civiles au sein de la population. En réaction à cette attaque, les forces de défense et de sécurité nationales ont immédiatement engagé des opérations dans les départements de Kain et de Banh dans le Nord », affirme le directeur de la communication de l’armée, le colonel Lamoussa Fofana, dans un communiqué publié lundi. « La riposte s’est traduite par une opération terrestre et aérienne qui a permis de neutraliser 146 terroristes dans les trois départements », précise l’armée.
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Cette opération intervient une semaine après l’attaque menée par un groupe armé non identifié dans la localité de Nassoumbou et ayant coûté la vie à quatre soldats burkinabè. L’assaut, décrit par les experts en sécurité comme « une déferlante », a visé le détachement militaire. Après avoir été la cible de tirs de roquettes, le cantonnement avait essuyé des tirs d’armes lourdes. Fin janvier, également, dix civils ont été tués dans une autre attaque à Sikire, dans le Nord.
Première opération de Chérif Sy
C’est la première fois que l’armée porte un sérieux revers aux combattants des groupes armés qui tentent d’implanter leur base dans le Nord du pays. Et elle a été menée dans la foulée de la prise de fonction du nouveau ministre de la Défense, Chérif Sy, et du nouveau chef d’état-major général des armées, le général de brigade Moise Minoungou.
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L’armée burkinabè avait espéré avoir considérablement affaibli les capacités de nuisance des combattants affiliés au groupe du prédicateur radical Malam Ibrahim Dicko autour de Djibo, dans le nord du pays. Dans la foulée, une baisse d’intensité des attaques avaient été notée dans cette région, tandis que, dans le même temps, un nouveau front a surgi à l’Est.
Depuis février 2018, les attaques visant des civils, des membres des forces de sécurité et de défense ainsi que des symboles de l’État s’y sont multipliées. À chaque fois, le modus operandi est le même, et les cibles identiques : attaque contre des convois de l’armée au moyen d’engins explosifs improvisés et destructions de symboles de l’État – gendarmerie, postes forestiers, commissariats.
Au cours des trois dernières années, les attaques de plus en fréquentes et meurtrières ont fait plus 300 victimes, selon des sources officielles burkinabè.
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