L’Argentine « veut payer, mais n’a pas les moyens de le faire », lance le président au FMI

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Alberto Fernandez tient la canne présidentielle lors de sa prise de fonctions à la tête de l’Etat argentin, le 10 décembre, à Buenos Aires.
Alberto Fernandez tient la canne présidentielle lors de sa prise de fonctions à la tête de l’Etat argentin, le 10 décembre, à Buenos Aires. Natacha Pisarenko / AP

Après plus d’un an de récession, il a promis de « remettre l’Argentine sur pied ». Le nouveau président péroniste, Alberto Frenandez, a été investi, mardi 10 décembre, à la tête d’un pays en crise, avec une inflation galopante et des taux de chômage et de pauvreté en hausse. L’Argentine « a la volonté de payer » sa dette extérieure, mais n’a pas « les moyens de le faire », a-t-il d’ores et déjà prévenu, en appelant le Fonds monétaire international (FMI) à développer une relation « constructive », lors de son discours de prise de fonctions.

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Selon M. Fernandez, le précédent gouvernement du libéral Mauricio Macri « a laissé le pays dans une situation de défaut virtuel », avec une dette publique totale de 315 milliards de dollars, soit près de 100 % du PIB. Le FMI a accordé en 2018 un prêt sur trois ans de 57 milliards de dollars à l’Argentine, mais le président élu a décidé de renoncer à sa dernière tranche, d’un montant de 11 milliards de dollars, afin de relancer l’activité au moment où le Fonds estime que celle-ci devrait se contracter de 3,1 % cette année.

M. Fernandez prend ses fonctions alors que les voyants de l’économie sont au rouge. Outre la chute du PIB, l’année devrait se terminer avec une inflation aux environ de 55 %, un taux de pauvreté autour de 40 %, le chômage à 10,4 % et une dévaluation de la monnaie de près de 40 %. Durant ses quatre ans de mandat, M. Macri a réussi à faire passer le déficit public de 5 % à 0,5 % du PIB et à quasiment multiplier par deux les réserves internationales, actuellement de 43,8 milliards de dollars, contre 25,5 milliards à son arrivée fin 2015.

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Un pays relativement apaisé

Après avoir prêté serment devant le Parlement, Alberto Fernandez a reçu l’écharpe présidentielle des mains de son prédécesseur au milieu des vivats des élus de sa coalition dans l’hémicycle et de ses supporters dans la rue. Dans son premier discours de chef de l’Etat, il a appelé les Argentins à construire un « nouveau contrat social solidaire » et à « dépasser le mur de haine et de rancœur » qui divise le pays.

Outre le président cubain Miguel Diaz-Canel, le Paraguayen Mario Abdo Benitez, les Uruguayens Tabaré Vazquez (président sortant) et Luis Lacalle Pou (président élu) étaient présents. Absent de marque, le dirigeant d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro a finalement décidé d’envoyer son vice-président Hamilton Mourao, à la réputation de modéré.

Alberto Fernandez, un avocat de 60 ans connu pour sa discrétion et sa modération, est l’ancien chef de cabinet des ex-présidents Nestor Kirchner (2003-2007) et Cristina Kirchner (2007-2015) durant sa première année de mandat.

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Malgré le sombre panorama économique, il hérite d’un pays relativement apaisé, aura le Parlement de son côté et du temps devant lui avant la prochaine échéance de remboursement de la dette. Autre dossier sensible qu’il devra gérer dans ce pays catholique et patrie du pape François : la dépénalisation de l’IVG, qui avait divisé les Argentins en 2018.

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