L’Argentine demande au FMI un rééchelonnement de sa dette

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Buenos Aires tente de calmer les marchés, qui ont montré des signes de grande nervosité ces derniers jours voyant ressurgir le spectre d’un défaut de paiement.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 06h15

Temps de Lecture 2 min.

Un bureau de change à Buenos Aires en Argentine, le 28 août.
Un bureau de change à Buenos Aires en Argentine, le 28 août. RONALDO SCHEMIDT / AFP

L’Argentine a demandé, mercredi 28 août, au Fonds monétaire international (FMI) un rééchelonnement de sa dette de 57 milliards de dollars, contractée en échange d’une cure d’austérité budgétaire. Buenos Aires tente de calmer les marchés, qui ont montré des signes de grande nervosité ces derniers jours, voyant ressurgir le spectre d’un défaut de paiement.

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Le ministre des finances, Hernan Lacunza, nommé il y a un peu plus d’une semaine, avait affirmé que la priorité du gouvernement était de « préserver le taux de change comme objectif de premier ordre » et de « respecter les objectifs budgétaires ». « Permettre une plus grande volatilité » du peso « ne ferait qu’ajouter de l’incertitude et des pressions inflationnistes », avait-il insisté.

Son prédécesseur, Nicolas Dujovne, a démissionné le 17 août au terme d’une semaine de turbulences sur les marchés qui a vu le peso perdre plus de 20 % de sa valeur et la Bourse plonger de plus de 30 %.

La crise économique s’est aggravée

Les déclarations du ministre interviennent quelques jours après la visite d’une mission technique du FMI à Buenos Aires où la crise économique s’est aggravée après le revers électoral du président Mauricio Macri.

Le péroniste de centre-gauche Alberto Fernandez fait figure de favori à la présidentielle du 27 octobre, après sa large victoire aux primaires du 11 août où il a remporté 47 % des suffrages, loin devant le sortant, Mauricio Macri (32 %) qui brigue un second mandat.

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Mardi, le camp d’Alberto Fernandez a formulé des critiques à l’encontre du Fonds au sortir d’une réunion avec ses représentants à Buenos Aires. Le peso s’est effondré en réaction et la banque centrale argentine a dû intervenir massivement.

Le FMI a réagi mercredi en assurant « continuer à être aux côtés » de l’Argentine « en ces temps difficiles ». L’organisation « analyse actuellement les opérations sur la dette annoncées par les autorités argentines et essaye d’en mesurer l’impact », a-t-elle précisé dans un communiqué.

Le ton de celui-ci est positif : le Fonds soulignant que ses équipes « comprennent que les autorités ont pris ces importantes mesures pour répondre aux besoins en liquidités et pour sauvegarder les réserves » monétaires.

Une des inflations les plus élevées au monde

Submergée par deux crises monétaires en 2018 ayant fait perdre 50 % de sa valeur à sa monnaie, l’Argentine a appelé le FMI à la rescousse pour obtenir un prêt de plus de 57 milliards de dollars. En échange, le pays s’est engagé à équilibrer ses comptes. Les premiers remboursements sont prévus en 2021.

Le recours au FMI intervenait, alors, 12 ans après le remboursement anticipé de 10 milliards de dollars, en 2006, quand l’ex-président Nestor Kirchner avait décidé de rompre avec le Fonds. A cette époque, le prix du soja et les matières premières agricoles qu’exporte l’Argentine flambaient sur les marchés internationaux.

En 2001, le pays sud-américain, incapable de faire face aux échéances de remboursement de sa dette, avait connu le plus important défaut de paiement de l’histoire et une grave crise économique et sociale qui avait traumatisé les Argentins et les marchés.

L’économie argentine connaît une des inflations les plus élevées au monde (25,1 % entre janvier et juillet, 54,4 % sur les 12 derniers mois), une baisse de la consommation, des fermetures de commerces et une augmentation de la pauvreté (32 % en 2018) et du chômage (10,1 % cette année).

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